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Retour sur un an de pandémie pour la santé publique de la Montérégie

La directrice de la santé publique de la Montérégie, Julie Loslier
Photo: Gracieuseté

La Direction de la santé publique a été sous les projecteurs comme jamais depuis le début de la pandémie. Celle qui est à la tête de la santé publique de la Montérégie, Julie Loslier, est encore au cœur de la tempête, bien loin de vouloir s’essouffler.

Celle qui détient un doctorat en médecine et une maîtrise en sciences cliniques est en poste depuis cinq ans. Le rôle de la Santé publique est d’intervenir lorsqu’une problématique se développe au sein d’une population ciblée, par exemple, une infection à la rougeole dans une école.

Dr Loslier ne s’attendait pas à ce que la pandémie occupe la quasi-totalité de son emploi du temps et que ses interventions allaient s’étendre à l’échelle de son territoire.

Plus de 300 employés supplémentaires ont été formés, et plusieurs, déjà présents, ont adopté des rôles différents. «Je crois qu’il n’y a personne qui fait ce qu’il ferait en temps normal», affirme Mme Loslier.
Les rencontres mensuelles avec ses homologues et le Dr Horacio Arruda sont devenues quotidiennes. «Ça nous permet aussi parfois de confronter nos points de vue», soutient-elle.

Défis régionaux

La Montérégie pose plusieurs défis, notamment en raison de sa géographie, qui s’étend de Sorel-Tracy à Vaudreuil-Soulanges, en passant par Longueuil, Brome-Missisquoi jusqu’à la frontière américaine.

«Je trouve que c’est la région la plus complexe, partage Mme Loslier. On a des réalités très urbaines et d’autres très rurales.»

La proximité avec Montréal rend aussi les choses difficiles, entre autres pour la cohérence des mesures. «D’un côté, on a une région très chaude, l’épicentre à Montréal, et de l’autre, on a [l’Estrie] qui n’est presque pas touchée», continue celle qui est aussi chercheure-associée au Centre de recherche de l’Hôpital Charles-Le Moyne, dont les travaux portent entre autres sur les inégalités sociales de santé et l’organisation des services.

Suite

Un an après le début de la pandémie, le rythme de travail ne ralentit pas à la Santé publique, et rien n’indique que ça va changer de si tôt.

«Quand tout ça a commencé, j’ai dit à mes équipes qu’on entamait un marathon, explique la directrice de la santé publique de la Montérégie. Il faut se donner à fond chaque jour et quand même avoir de l’énergie pour recommencer le lendemain.»

Les impacts de la crise risquent de se faire sentir pour les mois et même, les années à venir. Des enjeux au niveau scolaire, habitudes de vie et en santé mentale seront à surveiller, selon elle. Des leçons devront aussi être tirées de cette crise sanitaire.

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