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Saison occupée en perspective pour les pépinières

La pépinière Cramer de L'Île-Perrot
Photo: Olivier Boivin/Métro

Les pépinières de la région se préparent à une saison tout aussi fructueuse que la dernière lors de laquelle un engouement dû à la pandémie avait entrainé des ruptures de stock, notamment au niveau des semences.

À la pépinière Cramer de L’Île-Perrot, les ventes ont triplé par rapport à 2019 pour le mois de mars. La fonte hâtive de la neige ainsi que les mesures sanitaires ont fait en sorte que la demande a explosée si tôt dans l’année.

Les fournisseurs ne sont cependant pas tous prêts à répondre à l’engouement hâtif de la population.

«Les plantes d’extérieur ne sont pas encore prêtes, affirme le gérant Maurice Bergeron. Mais on va quand même être deux semaines d’avance par rapport au début de saison de l’an dernier.»

Le constat est le même à la pépinière Cité-des-Jeunes de Saint-Lazare, où l’on constate que les produits ensachés sont moins disponibles que ceux en vrac.

«Il y a une capacité limitée à ensacher, ce qu’il n’y a pas pour le vrac, explique le copropriétaire Michaël Zeppetelli. On risque donc de voir une plus grande différence de prix entre les deux cette année si la demande est grande.»

Le maximum de marchandise a été acheté pour certains produits comme les engrais biologiques et la terre. «Par exemple pour les fournisseurs en sac, s’il nous disait qu’il lui restait 11 palettes, on les achetait toutes, continue-t-il. On a essayé d’acheter tout ce qu’on pouvait.»

Évolution

Bien que la hausse de ventes de semences continue, elle est différente par rapport à l’année dernière. La demande pour les produits de base a diminué.

«C’est comme si les néophytes qui cherchaient à acheter des pots plantés sont passés à l’étape suivante et cherchent davantage à acheter des semences, avance M. Bergeron. Elles partent plus rapidement que l’an dernier.»

Du côté de la pépinière Cité-des-Jeunes, la demande pour les semences de fruits et légumes traditionnels a baissé. «Les gens recherchent plus de variétés spéciales, explique M. Zeppetelli. Mais au final on vend aussi bien que l’année passée.»

Le copropriétaire note également une hausse du nombre de travaux d’envergure. «Cette année, les gens ont vu ça venir donc ils sont prêts à faire leurs travaux dès maintenant, dit-il. Pour nous, c’est surtout ça la tendance cette année.»

Il estime que certains produits seront en rupture de stock rapidement. «Je pense que pour les plantes et les arbustes pour lesquels le cycle de production peut être des mois et des années, il va y avoir un problème, continue-t-il. Ce que je suggère à tout le monde c’est de ne pas attendre.»

De son côté, le gérant de la pépinière Cramer, croit que les jardineries se sont assez bien préparées pour répondre à la demande. «Oui, elle augmente, mais on s’est tous préparé en conséquence, affirme M. Bergeron. Donc on risque tous de vendre plus et je pense même qu’il pourrait en rester à la fin de la saison.»

Reste donc à voir si les pépinières seront ou non en manque de marchandise à la fin de la saison.

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