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L’histoire du Douglas

Photo: Gracieuseté
Rédaction - IDS/Verdun Hebdo

Situé sur le boulevard LaSalle, l’Institut Douglas a pour mission d’offrir des soins et des services de pointe, de miser sur la prévention et le rétablissement, ainsi que de faire avancer et partager les connaissances en santé mentale. Parmi les maladies aujourd’hui reconnues, on retrouve l’anxiété, la dépression, les troubles alimentaires ou encore la schizophrénie.

Dans les années 1700, le terme «aliénés mentaux» était utilisé pour désigner ceux qui étaient en prises avec la maladie mentale. La loi prévoyait alors que deux juges de paix puissent émettre un mandat d’arrestation contre l’un d’entre eux, sans nécessairement avoir un certificat médical. ¸

Les individus en question étaient alors parfois gardés en prison et d’autres fois, dans des pavillons isolés d’hôpitaux. Il aura fallu 1801 pour qu’une loi du Parlement du Québec reconnaisse les aliénés comme des malades mentaux.

Un Montréalais nommé Alfred Perry déplorait la situation des protestants hospitalisés qui recevaient peu de soins mentaux et peu de secours de leur église. C’est pourquoi en 1881, il a entrepris des pourparlers avec l’idée d’avoir un hôpital qui leur serait consacré.

Autour de la table de discussions se trouvaient des membres de la communauté ainsi que des psychiatres qui, à l’époque, se faisaient appeler des «aliénistes». C’est ainsi que le Parlement du Québec a adopté la même année la loi intitulée Acte d’Incorporation de l’Hôpital Protestant pour les Aliénés. Il a toutefois fallu faire appel à de multiples donateurs pour acquérir un terrain où se trouvait la Ferme Headley.

Mise en place
Les premiers bâtiments ont vu le jour en 1889 avec l’apport financier du Bureau d’Administration, des dons et d’organismes bienfaiteurs. À sa tête, le Dr Thomas Burgess mettait à point d’honneur à dire que tout malade mental devait recevoir un traitement fondé sur les principes moraux, sur le respect du malade et la bienveillance du personnel à son égard, une bonne alimentation, un programme équilibré d’occupation et de récréation.

L’année suivante, la première patiente bénéficiait des services et rapidement, les hommes participaient à la ferme tandis que les femmes réalisaient des travaux de buanderie et de cuisine. La démarche a permis à l’hôpital d’être autosuffisant.

Parallèlement, plusieurs activités récréatives étaient organisées, dont des promenades dans le parc ou une fête sportive annuelle à l’image du triathlon.
En 1899, la compagnie de tramways de Montréal prolongeait son réseau jusqu’à l’hôpital.

La première femme à devenir membre de l’équipe médicale, Dr Mary Palmer, est venue en 1936.

En 1955, un «Conseil des patients» est créé pour intégrer les patients aux décisions de l’hôpital.

Évolution
Aux alentours des années 1950, près de 135 acres sont retirés à l’hôpital par la Ville de Montréal qui souhaite créer un zoo à la place de la ferme qui est accessible entre les boulevards Champlain et de la Vérendrye.

Principalement pour ses activités de recherche, l’hôpital reçoit en 1954 une mention honorable dans la catégorie des réalisations marquantes par l’American Psychiatric Association. L’année suivante, il était de mise de laisser la clef sous la porte pour donner plus de liberté et de responsabilité aux malades.
Le rapport de la Commission Bédard, qui remonte à 1962, constate que le Verdun Protestant Hospital devance les institutions francophones. «Le service social de l’hôpital consacre soixante-quinze pour cent (75%) de son temps à la réhabilitation des malades. […] L’hôpital vient d’inaugurer une maison de convalescence qui abritera des malades assez améliorés pour quitter l’hôpital, mais pas suffisamment pour vivre dans un milieu où ils doivent assumer une trop grande responsabilité.»

Faits marquants

Période la cage Les malades mentaux étaient enfermés parce que leur comportement était jugé dangereux et ennuyeux pour la société.
Période de l’asile L’hôpital devient un lieu de refuge pour ceux qui vivent des situations de détresse.
Période de musée Une fois les barreaux enlevés, les hôpitaux ressemblaient à de grandes garderies organisées pour les malades.
Période moderne L’hôpital devient un centre de traitement pour la maladie mentale
Période post-moderne L’hôpital propose des services tertiaires de qualité et un centre de recherche à la fine pointe avec des découvertes innovatrices en santé mentale.

Appellations
• 1881- Verdun Protestant Hospital for the Insane
• 1925- Verdun Protestant Hospital
• 1965- Hôpital Douglas
• 2006- Institut universitaire en santé mentale Douglas
• 2015- Il est regroupé avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal.

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