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Journées de la persévérance scolaire à Verdun

Photo: Facebook - Sylvain Légaré

La persévérance scolaire, c’est l’affaire de tous. Même entre eux, les élèves peuvent montrer l’exemple. À l’école primaire Lévis-Sauvė, Zach Bériault-Blais a coanimé le lancement des Journées de la persévérance scolaire (JPS) à Verdun. Le garçon de huit ans a pu s’entretenir avec plusieurs personnalités réunis pour l’occasion dans le gymnase afin de témoigner de leur expérience et saluer le parcours des jeunes d’aujourd’hui.

«Avant j’étais en deuxième et j’ai sauté une année parce que j’étais un peu trop doué. Maintenant que je suis en troisième, je suis beaucoup moins tannant et je commence à persévéré un peu plus», a raconté Zach.

Avec humour et aplomb, il a réalisé diverses entrevues lors du lancement de la 9e édition des JPS, le 11 février, notamment avec le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge. Il a voulu entres autres savoir s’il aimait l’école.

«J’ai jamais vraiment quitté l’école et j’ai 44 ans, a avoué le ministre. J’aime pas mal ça l’école. C’est une place plutôt magique parce qu’on entre sans savoir des choses et le soir on en sait un petit plus. Parfois on joue avec des amis, d’autres fois on fait du bricolage, on relève des défis et même on rate des choses, ce qui est bon puisqu’on apprend à ne plus les rater.»

Il a aussi précisé qu’il n’avait pas besoin de demander l’avis de ses filles avant de prendre des décisions importantes puisqu’il en discute ouvertement à la maison et elles font parfois valoir leur point de vue.

Parallèlement à cette entrevue, les quatre autres membres du journal étudiant de Lévis-Sauvé ont pris des photos, des vidéos et des notes.

Outils pour persévérer
Le porte-parole des JPS cette année est le joueur de football professionnel et doctorant en médecine Laurent Duvernay-Tardif. Pour lui, la clé de la persévérance qui correspond à la poursuite d’un programme d’études en vue de l’obtention d’une reconnaissance des acquis, c’est le sport.

«Tout au long de mon parcours, ça m’a permis d’être plus concentré lorsque j’arrivais devant mes livres. Le sport et l’activité physique, tout comme la persévérance, c’est une affaire de famille chez nous», a-t-il insisté.

Les joueurs et entraîneurs des Aigles d’Or de l’école secondaire Dalbé-Viau de Lachine et des Faucons de Dorval Jean-XXII ont fait une haie d’honneur aux différents intervenants. Leur parcours démontre bien à quel point la volonté est importante.

«J’ai fait partie d’une des premières équipes de hockey féminin à Montréal, en marge de mon parcours scolaire, a dévoilé la présidente de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, Diane Lamarche-Venne. Je vous jure que ça demandait de la persévérance parce que dans ce temps-là, les Messieurs de la ville n’ouvraient pas les lumières et ils ne déblayaient pas la patinoire. Il fallait arriver avant pour faire tout ça nous-mêmes.»

Levier
«Les obstacles deviennent des leviers pour persévérer et c’est la plus belle leçon de vie à transmettre à mes élèves, a déclaré la directrice de l’école primaire, Nathalie Moreau. Ne pas abandonner, trouver le moyen de continuer et être fier d’avoir persévéré.»

La directrice régionale de santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin, a rapporté les résultats du rapport Regard sur la santé des jeunes montréalais à haut risque de décrochage scolaire. «Les analyses qu’on a faites, ce sont vraiment pour démontrer à quel point la santé est liée à la réussite des jeunes, insiste-t-elle. Chez ceux qui se percevaient en moins bonne santé mentale, 25% étaient à risque de décrochage scolaire contre 10% pour ceux qui évaluaient leur santé mentale positive.»

Elle a également évoqué d’autres valeurs à prendre en considération, comme l’estime de soi, le soutien familial, ou encore l’activité sportive.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a pour sa part évoqué ses projets pour la métropole. «Ça passe par des infrastructures, quand on pense aux bibliothèques et aux parcs, a-t-elle soutenu. La Ville contribuer à créer ces lieux complémentaires qui permettent aussi de faire un peu de socialisation. Un autre élément est d’envoyer les enfants à l’école de façon sécuritaire et d’encourager le transport actif, avec des pistes cyclables sécurisées.»

Elle a également parlé des parcours ludiques pour s’amuser en allant à l’école.

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