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Verdun adopte une résolution contre la violence conjugale

Photo: IDS/Verdun Hebdo - Sophie Poisson

Les élus municipaux ont voté une résolution en faveur de la participation de l’arrondissement à la campagne de sensibilisation Municipalité alliée contre la violence conjugale. Verdun s’ajoute aux 395 municipalités du Québec qui se sont déjà engagées.

L’initiative vient de la Verdunoise Micheline Vermette qui siège sur le conseil d’administration d’une maison d’hébergement à Montréal où exerce l’intervenante, Lucie Uwimeza, ainsi que de Nathalie Vigneault du Centre des femmes de Verdun.

«La violence contre les femmes a augmenté, surtout chez les jeunes, entre autres avec les réseaux sociaux, rapporte Mme Uwimeza […] Du moment qu’il n’y a pas de violence physique, ils ne pensent pas que c’est de la violence. C’est difficile pour eux de comprendre la dynamique de contrôle et de manipulation. À la limite, ils vont penser que c’est de l’amour entre eux.»

La campagne de sensibilisation Municipalité alliée contre la violence conjugale a été fondée en 2016. «L’objectif est que les femmes victimes de violence se sentent soutenues par la communauté, affirme l’intervenante. Le fait que ce soit les élus, qui s’affichent contre la violence, c’est important pour que les femmes se sentent accompagnées et que cela les aide à dénoncer. Qu’on le veuille ou non, c’est encore tabou. Il y a encore du jugement et la honte qui vient avec.»

Les deux initiatrices espèrent que la résolution sera accompagnée de gestes concrets comme des affiches dans les lieux publics ou une mention dans l’infolettre de l’arrondissement. Certaines municipalités auraient même opté pour un drapeau.

Moyens
«La victoire ce sera quand on ne manquera plus de maisons d’hébergement et elles sont sous-financées. Un soir, j’ai eu avec moi une femme victime de violences et j’ai appelé partout, mais tout était plein», raconte Micheline Vermette.

Les femmes peuvent se rendre dans une maison d’hébergement qui propose notamment de l’hébergement sécuritaire, de la consultation externe, ou encore de l’accompagnement dans des démarches de divorce ou de plainte. Celle pour laquelle elle est sur le conseil d’administration peut accueillir 14 femmes et enfants et pour l’année 2017-2018, plus de 200 demandes ont été refusées par manque de moyens. La Verdunoise ajoute que l’argent investi dans ces établissements permettrait d’en enlever du côté de la santé puisqu’elles sont en sécurité.

«La difficulté avec les maisons d’hébergement, c’est qu’il faut qu’elles soient tenues secrètes, tout en s’assurant que la population sache qu’il en existe, avec des intervenants qui travaillent fort, pour qu’elles se rendent en seconde étape», souligne-t-elle.

Généralement, pour être prises en charge dans ces établissements, les femmes passent par l’hôpital, la police, ou encore SOS violences conjugales. La plus grosse période d’accueil serait la fin juin, lorsque les enfants ont fini leur année scolaire ou à la fin de leur bail locatif.

Pour plus d’infos.

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