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Maître karaté de haut niveau

Son dojo de l’île, située dans le club de tennis, est le seul en Amérique du Nord qui est certifié par l’Association japonaise de karaté (JKA). Photo:

Le maître de karaté Shahrokh Hoghooghi revient du Master Camp de la Japan Karate Association (JKA) où il est passé de sensei à shihan, ce qu’on appelle le maître des maîtres. L’athlète a obtenu le niveau AAA, devenant ainsi le seul maître karaté à détenir cette attestation au Canada.

Enseignant depuis 25 ans le karaté à L’Île-des-Sœurs, M. Hoghooghi possédait déjà une ceinture noire septième dan. Il est revenu en octobre d’un camp d’entrainement de haut niveau au Japon qui s’étalait sur trois jours. «Ça durait toute la journée. S’il n’y avait pas de classe, il y avait un séminaire ou un examen», décrit-il.

Après avoir étudié un livre de leçon, il devait faire un examen théorique écrit. Les autres évaluations consistaient essentiellement à montrer ses compétences en karaté devant des juges renommés.

Avec la classe AAA, Shahrokh Hoghooghi devient donc le juge officiel du Canada et peut évaluer d’autres maîtres karaté.

«Je l’ai fait pour le Canada, pour que nous ayons ce niveau au pays», a-t-il indiqué.

Séisme

Son séjour à Tokyo n’aura pas été de tout repos. Un tremblement de terre de magnitude 5,7 s’est produit dans l’océan Pacifique, le 12 octobre. Les secousses sismiques se sont fait sentir jusque dans la capitale japonaise. C’était la veille de son évaluation finale.

«Je n’ai pas dormir de la nuit. J’avais peur, je sentais le sol vibré», se rappelle-t-il.

Le maître de karaté a su garder son sang-froid et gérer ses émotions pour son évaluation le lendemain. Il enseigne d’ailleurs à ses élèves l’habileté de contrôler leurs émotions, leurs comportements et leurs désirs. «J’ai dû faire face à mes propres leçons», dit-il.

L’ingénieur mécanique de formation se passionne pour l’art martial japonais depuis de nombreuses années. Il lui aura fallu 47 ans pour devenir shihan, niveau qui nécessite une classe AAA.

Cours à l’île

Shahrokh Hoghooghi donne des cours sont donnés au Centre Elgar ainsi qu’au Club de Tennis de l’île. Il offre des cours de format familial, où les jeunes et les adultes s’entrainent ensemble. Ce ne sont pas seulement les bras qui sont utilisés au karaté, mais tout le corps.

«C’est pourquoi une femme peut facilement se charger d’un homme. Si elle utilise tout son corps pour exécuter la technique contre les bras de l’homme, évidemment elle va gagner. C’est la même chose pour les plus jeunes contre les adultes», explique-t-il.

Père de deux karatékas de 15 et 22 ans, M. Hoghooghi croit que les jeunes acquièrent plus de discipline en s’entrainant avec des adultes. Les cours de karatés sont accessibles à tous. C’est parfois un univers peu connu, mais il remarque que lorsque les gens s’y intéressent, ils s’impliquent à fond.

Environ 150 élèves bénéficient des enseignements de maître Hoghooghi à ses locaux de L’Île-des-Sœurs.

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