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Épicerie Loco, le mouvement zéro déchet continue d’être populaire

Andréanne Laurin se tient devant des étagères zéro déchet de son commerce.
La Verdunoise Andréanne Laurin a gagné il y a quelques mois le prix de la Femme francophone 2019 de l’AIMF pour son engagement féminin pour la lutte aux changements climatiques. Photo: IDS/Verdun-Hebdo - Katrine Desautels

Le mode de vie zéro déchet a pris beaucoup d’ampleur dans les dernières années, surtout à Montréal où épicerie Loco est bien établi. C’est même le thème de l’Expo yoga et bien-être du week-end. Pour l’occasion, les fondatrices des épiceries Loco seront au Palais des congrès pour guider les gens dans leurs efforts de réduction à la source.

Les quatre femmes derrière le projet ont toutes étudié en science de l’environnement. «On a réalisé que dans notre mode de vie personnel, nous qui étions soucieuses de l’environnement, c’était super difficile de faire une épicerie avec zéro déchet», raconte Andréanne Laurin.

De ce constat est née en 2016 la première épicerie zéro déchet au Québec dans Villeray. Un an plus tard, une deuxième succursale a ouvert à Verdun, puis une troisième à Brossard.

Aujourd’hui, les fondatrices sont agréablement surprises de l’ampleur du mouvement. «En seulement quatre ans, le bilan est vraiment positif», soutient Mme Laurin.

Elle pense notamment aux grandes chaînes comme Métro et IGA qui permettent maintenant aux clients d’avoir leur propre contenant pour les comptoirs en vrac du magasin.

«Si on ne fait pas partie de la solution, on fait partie du problème». – Andréanne Laurin, cofondatrice d’épicerie Loco.

«C’est à chaque citoyen de juger ce qu’il est prêt à faire. On est là pour les accompagner dans leur changement de mode de vie», explique la Verdunoise.

Défis

L’objectif zéro déchet c’est de n’avoir aucun emballage autant dans la manière de recevoir les produits que dans la manière de les vendre, explique Mme Laurin. Une cible qui n’est pas encore atteinte, surtout pour les produits importés où le changement tarde à se faire.

Pour informer le client, les épiceries Loco indiquent le niveau d’emballage sur une pastille. «Excellent», «très bien», «bien» ou simplement sans aucune mention si le producteur utilise beaucoup d’emballage.

De la vente des produits jusqu’au client, les épiceries Loco sont à 95% zéro déchet. «Il y a encore des aliments qui ne se vendent pas en vrac comme des protéines pour remplacer la viande. On a du poisson emballé sous vide, du tempeh, des saucisses végétaliennes, etc.», indique l’entrepreneure.

Aussi, l’un des défis c’est d’éliminer le plus possible les intermédiaires entre le producteur et le client. Cela demande plus de gestion pour l’entreprise, qui possède plus de 100 petits producteurs.

«C’est le fun parce qu’on a un contact plus direct [avec les producteurs]. Les clients peuvent les rencontrer et comprendre qui a fabriqué leurs aliments, explique Andréanne Laurin. En contrepartie, ça fait aussi 100 commandes par semaine, 100 réceptions de commandes, 100 factures, etc.»

Selon la diplômée en science de l’environnement, la solution aux réchauffements climatique sera un mélange de réduction à la source, de transition écologique des entreprises et de lois gouvernementales.

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