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Faire sa part dans la crise, témoignage d’une préposée à l’entretien 

Marianne Bouchard-Côté travaille à temps plein comme préposé à l’entretien au département d’hygiène et de salubrité à l’Hôpital de Verdun. Photo: Gracieuseté - Marianne Bouchard-Côté

Devant les besoins grandissants de main-d’œuvre dans les établissements de santé, l’étudiante Marianne Bouchard-Côté travaille depuis quelques jours à l’Hôpital de Verdun où elle s’occupe principalement de désinfecter les salles. La Verdunoise est fière de contribuer à sa façon à la crise et de faire partie de cette période historique.

Elle a postulé après les Fêtes pour un emploi étudiant qui ne demandait pas de qualification particulière dans le domaine de la santé. La jeune femme de 18 ans voulait prendre de l’expérience dans le milieu hospitalier avant d’entrer dans le programme de technique ambulancière à l’automne.

Marianne Bouchard-Côté n’a pas hésité une seconde lorsqu’elle a reçu l’appel pour commencer à travailler. «J’ai sauté la tête la première, se rappelle-t-elle. La job, ça demande beaucoup d’énergie et c’est très drainant, mais je suis [animée] par l’adrénaline et l’excitation.»

En résumé, elle désinfecte des salles et des patients à l’urgence et ailleurs dans les unités de soins de l’hôpital. «Quand je suis à l’urgence, je désinfecte des salles qui peuvent parfois être contaminées par la COVID-19, explique-t-elle. La semaine dernière, j’ai dû désinfecter au moins vingt fois des chambres différentes et des patients qui sont soit COVID positifs ou en suspicion.»

Précautions

Elle assure que toutes les précautions sont prises dans l’établissement pour éviter la contamination. «Pour tous les étages, les employés de la santé doivent porter la jaquette, des pantoufles bleues qui recouvrent les souliers, le masque chirurgical ou le N95 dépendamment de la situation, des lunettes et des gants», explique-t-elle.

La nouvelle employée en hygiène et salubrité indique avoir naturellement une crainte de contaminer sa famille lorsqu’elle rentre chez elle. Mais elle a décidé de prendre des précautions personnelles supplémentaires. D’abord, avant de partir pour l’hôpital elle prend sa douche.

Ensuite, au lieu de prendre le transport en commun, elle marche de chez elle pour se rendre au travail. «Comme ça, je suis sûr de ne rien toucher. Et puis, ce 25 minutes de marche me fait vraiment du bien», ajoute-t-elle. Cela lui permet de prendre un peu de soleil. 

Dès qu’elle arrive à la maison après son quart de travail, elle se dirige directement vers la salle de bain où elle lave ses vêtements. Elle prend ensuite une deuxième douche. «Je me frotte vraiment longtemps la peau pour éviter d’avoir des résidus de microbes, raconte-t-elle. C’est mon côté minutieux, je ne veux rien contaminer.»

Ambiances

Mme Bouchard-Côté ressent un certain stress dans l’air lorsqu’elle travaille. «C’est assez intense, mais ce que j’ai bien aimé dans l’ambiance, c’est que je vois quand même les médecins et les infirmières rirent et avoir de bons moments entre eux, témoigne-t-elle. C’est beau à voir, ils travaillent fort et ils ont une bonne chimie ensemble.»

Avec son nouvel emploi à l’Hôpital de Verdun, Marianne Bouchard-Côté éprouve un sentiment de contribution. «Pour moi, c’est juste un devoir de citoyen, je fais ma part. Pour ceux qui ne peuvent pas contribuer, leur part c’est de rester chez eux», souligne-t-elle. Étant athlète de water-polo, elle recherchait une source d’adrénaline. Sa définition de tâche à l’hôpital lui convient parfaitement sur ce plan.

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