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Être père en temps de pandémie

À l’approche de la fête des Père, Yohann Ritter a vu son rôle de père transformer.
Yohann Ritter et sa famille on accueilli la petite Bluenn en avril, en pleine pandémie. Photo: Katrine Desautels

À l’approche de la fête des Pères, certains hommes se questionnent sur leur rôle de père, transformé depuis le début de la pandémie. Le Verdunois Yohann Ritter a dû gérer notamment l’arrivée d’un nouveau-né en plein confinement. 

La petite Bluenn est née le 9 avril. «Ç’a été un grand chamboulement, c’était une réadaptation complète», mentionne M. Ritter.

Sa famille ainsi que celle de sa conjointe n’habitant pas au Québec, elles n’ont pas pu venir donner un coup de main comme cela était prévu. «Toutes les planifications qu’on avait faites pour l’accouchement sont tombées à l’eau», explique le père de famille.

Il pensait entre autres que Morgane, son aînée de trois ans, serait à la garderie. Cela aurait pu permettre aux parents de se relayer avec le bébé et ainsi avoir un peu de répit. 

«On a pas eu le temps de prêter trop d’attention à la pandémie, alors on a évité tout ce qui était anxiété en lien avec ça. Toute notre énergie était donné à notre famille.»

— Yohann Ritter

«Le plus gros défi a été finalement de trouver un nouveau rythme et de donner suffisamment d’attention à notre aînée qui en voulait plus, vu l’arrivée du bébé», raconte M. Ritter, un programmeur de formation.

Équilibre

Le papa de 36 ans a eu peur que l’accès lui soit interdit lors de l’accouchement, mais finalement, il a pu y assister et tout s’est bien passé. «Ensuite on a été un peu livré à nous même. Des amis venaient déposer de la nourriture à la maison de temps à autre, explique-t-il. On a eu du soutien moral, mais physiquement, on était avec un nourrisson et une plus grande qui demandait plus d’énergie.» 

La famille a donc cherché un nouvel équilibre. «On le trouve un peu plus tous les jours», avoue le papa.

Pour l’aider, M. Ritter a reçu des conseils d’une intervenante de l’organisme Pause-Parents-Enfants, notamment sur les changements de routines pour sa plus grande. 

«Ce n’est pas que les conseils qui aident, tu partages ce qui t’arrive et tu vois l’expérience d’autres parents. Ça te fait sentir un peu moins seul», décrit-il.

Alors que les hommes n’ont pas souvent tendance à aller chercher de l’aide, M. Ritter croit qu’ils ne devraient pas fermer cette porte. «On est fragile comme tout le monde, ça prend de l’aide parfois pour se sentir mieux,» mentionne-t-il. 

Leçons 

Avec du recul, Yohann Ritter est d’avis que le confinement s’est bien passé, même avec la gestion d’un nouveau-né. Néanmoins, il constate que le rôle de père a eu le dessus sur beaucoup de choses durant la pandémie, comme le travail ou la vie de couple. «J’ai été à 100% dans ce rôle de père, alors la vie sociale me manque, mais je commence à la retrouver», se réjouit-il. 

Avec l’arrivée des beaux jours et le déconfinement graduel, beaucoup de familles soufflent enfin. M. Ritter prévoit continuer son retour aux étude l’hiver prochain afin d’enseigner la programmation. 

Sa conjointe Corinne dit de lui 

  • «Il est attentif à son entourage. Il veut donner le meilleur à ses filles et à moi.»
  • «Les jeux et les crises de fous rire c’est vraiment avec papa. Notre plus grande commence à nous faire des blagues et c’est vraiment de lui qu’elle a eu ça.»
  • «Il lui dit: arrête de grandir, tu vas devenir plus grande que moi. Ça l’a fait mourir de rire.»
  • «J’ai abandonné le fait que le canapé, c’est fait pour s’asseoir. Le canapé ici, ça sert surtout pour sauter.»

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