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Journée mondiale de l’alphabétisation: lire et écrire, pas toujours si facile

Une personne apprend à lire..
La Fondation pour l’alphabétisation offre des programmes d’aides aux personnes aux prises avec des difficultés en lecture et en écriture. Photo:

Afin d’aider les jeunes et les moins jeunes à lire et à écrire, la Fondation pour l’alphabétisation organise une soirée-bénéfice, dont l’objectif est d’éliminer les préjugés et d’encadrer les personnes aux prises avec ces difficultés.

«Plus les Québécois seront sensibilisés à [l’alphabétisation], plus ça va faire bouger les choses», explique André Huberdeau, président du conseil d’administration de la fondation.

Au Québec, un adulte sur cinq éprouve des difficultés majeures en lecture et en écriture. La fondation souhaite faire en sorte que toute la population lise davantage, comme des romans ou les journaux.

«Ça n’a rien à voir avec la scolarité ou l’intelligence», admet Salomé Corbo, comédienne et co-porte-parole de la Fondation pour l’alphabétisation.

Il n’est jamais trop tard pour apprendre, selon elle. Toutefois, les connaissances d’un enfant sont beaucoup plus faciles à développer.

«Il y a 4% de Québécois qui ont de la difficulté à lire un menu au restaurant. Ces gens-là commandent à partir de ce qu’ils voient.» – André Huberdeau.

Pour les adultes, il s’agit d’une démarche difficile parce qu’ils doivent reconnaître des problèmes au niveau de l’alphabétisation, mais également en raison des préjugés. «Ça leur prend beaucoup d’énergie et de vouloir pour apprendre à lire et à écrire, souligne M. Huberdeau. C’est une démarche qui est extrêmement compliquée.»

Seuls

La COVID-19 a apporté son lot d’ennuis pour beaucoup d’analphabètes au cours des derniers mois.

«Pendant le confinement, ces gens-là ont été isolés comme tout le monde. Ils étaient mal pris parce qu’ils n’étaient pas capables de lire et de comprendre ce qu’ils recevaient comme documentation concernant la pandémie», fait valoir le président de la fondation.

Pour la majorité des Québécois, renouveler une assurance ou une hypothèque est chose courante, mais pas pour ceux qui ne peuvent lire.

«Pour une personne qui a des problèmes de littératie, elle devient dépendante de quelqu’un d’autre. […] C’est dans des moments comme ça qu’ils sont démunis», souligne Mme Corbo.

Donner un livre

La fondation dirige le programme La lecture en cadeau. Cette initiative permet de distribuer plus de 100 000 livres par année à des enfants de partout en province.

«Souvent, c’est le premier livre qui entre dans la maison», explique M. Huberdeau.

Les donateurs peuvent même préciser que l’ouvrage soit distribué en milieu défavorisé.

Afin d’amasser des fonds pour ses divers autres programmes, une soirée-bénéfice est organisée le 8 septembre dans le cadre de la Journée internationale de l’alphabétisation.

En temps normal, l’évènement aurait eu lieu dans une salle de spectacle avec des invités sur scène. Pandémie oblige, cette année la soirée sera plutôt virtuelle, permettant de réfléchir sur la littératie.

«C’est la version la plus intime parce qu’on va entrer dans le foyer des gens et de certaines personnalités publiques pour leur demander leur rapport à la lecture», explique Mme Corbo.

Parmi les invités, notons les comédiens Guylaine Tremblay et Luc Picard, ainsi que Boucard Diouf. Un film devrait également être présenté.

La Fondation de l’alphabétisation fournit aussi des ressources à ceux qui en ont besoin, comme les lignes Info-Alpha ou Info-Apprendre.

Infos: fondationalphabetisation.org

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