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Aider bénévolement des élèves à progresser pendant ses temps libres

En plus de s’occuper de son garçon de trois ans et de sa petite fille de cinq mois, Isabelle Hébert s’investit aussi pour aider l’apprentissage du français de quatre élèves. Photo: Katrine Desautels

Isabelle Hébert profite de ses temps libres pour faire de l’aide aux devoirs, choisissant de faire bénéficier quelques enfants de son expertise en français et en enseignement. En effet, depuis quelque temps déjà, cette résidente de L’Île-des-Sœurs profite de son congé de maternité pour aider bénévolement de jeunes élèves qui ont besoin d’un coup de pouce scolaire.

Mme Hébert a récemment lancé un appel aux parents de Verdun dans une publication Facebook afin d’offrir son aide aux enfants éprouvant des difficultés d’apprentissage. En quelques heures, elle a reçu une quarantaine de demandes, signe que les besoins en la matière sont bien réels.

«Les enfants doivent rattraper le retard qu’ils ont vécu au printemps, les parents sont probablement stressés, et les jeunes ne peuvent pas voir leurs amis. Je suis inquiète de l’impact global que ça aura sur la santé mentale des enfants.»

-Isabelle Hébert

L’Insulaire possède un baccalauréat en psychologie et une maîtrise en ressources humaines. Elle a déjà enseigné le français aux États-Unis il y a quelques années. 

«Je ne le fais pas pour l’argent, vos dons volontaires iront dans le petit cochon de mon garçon pour des cours de soccer un jour», a-t-elle écrit-elle dans sa publication. Son but est de mettre à profit son temps libre pour aider les jeunes dans leurs apprentissages.

L’idée de son initiative lui est venue après avoir eu plusieurs discussions au parc avec d’autres parents. L’écho qui lui revenait toujours était que «ça ne se passe pas bien à l’école». Elle constate que les parents sont inquiets quant au cheminement scolaire de leur enfant.

«Les enfants en ce moment, ils n’ont pas beaucoup de voix sur la scène publique. Il va y avoir des effets sur la santé mentale, selon moi. Probablement qu’on va s’en rendre compte seulement après [la pandémie]», estime Mme Hébert.

Procédure

La mère de famille a accepté de prendre en charge quatre élèves, faute de temps pour en accompagner plus. Ceux-ci sont environ de niveau de 2e année. Avant de faire une séance en vidéoconférence, Isabelle Hébert demande aux parents des échantillons des derniers travaux afin de repérer les difficultés de l’enfant.

Ensuite, elle crée des Power Points avec des questions et lorsque l’enfant a la bonne réponse, celle-ci apparaît à l’écran. «J’essaie de rendre cela interactif», indique la mentore. Cela n’est pas évident pour eux d’être concentré devant un écran [pour apprendre]», ajoute-t-elle.

Elle commence toujours avec des questions plutôt faciles. «Il y en a plusieurs qui sont en situation d’échec, je veux aussi leur redonner confiance en eux», explique-t-elle. Les séances ne sont pas trop longues non plus. Les exercices et les dictées durent généralement un peu plus d’une vingtaine de minutes. «Je les vois la fin de semaine où ils sont censés s’amuser. Je ne veux pas abuser de leur attention», souligne-t-elle.

Par exemple, Mme Hébert s’occupe d’un garçon qui éprouve des difficultés par rapport aux homonymes. Après avoir identifié ses faiblesses, elle les travaille avec lui graduellement grâce à de petits exercices personnalisés sur les difficultés identifiées.

La résidente de L’Île-des-Sœurs ne sait pas encore si elle pourra accompagner davantage d’enfants prochainement. Elle risque d’avoir plus de temps durant les Fêtes, mais elle ne veut pas négliger ceux qu’elle aide déjà. En attendant, la plupart des parents qui l’ont approchée à la suite de sa publication sur les réseaux sociaux figurent sur une liste d’attente.

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