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L’Hôpital de Verdun gère une importante éclosion de COVID-19

Le personnel de l'Hôpital de Verdun doit gérer une éclosion de COVID-19.
Photo: Getty Images

La plupart des hôpitaux de Montréal sont aux prises avec de petites éclosions de la COVID-19, mais à Verdun la situation semble particulièrement problématique. Selon les dernières données obtenues ce matin, 16 travailleurs, 3 stagiaires et 33 patients ont été déclarés positifs à la COVID-19.

Dans le réseau montréalais, il y aurait présentement environ 25 éclosions qui évoluent rapidement. À l’Hôpital de Verdun, le délestage a débuté pour contrôler la situation. Les opérations urgentes et en oncologie sont toutefois toujours prises en charge. Les chirurgies qui demandent une hospitalisation de plus d’un jour ont quant à elles été reportées telles que les opérations pour une prothèse de la hanche ou du genou par exemple.

«On fait cela parce qu’on veut préserver le nombre de lits disponibles», indique le directeur général adjoint du CIUSSS Centre-Sud, Pierre-Paul Milette.

Quatre salles d’opération sur les six disponibles sont utilisées, les deux autres sont réservés pour des urgences.

Débordement

La capacité de l’urgence du boulevard LaSalle est saturée depuis quelques jours. Il y a présentement un important débordement alors que mercredi, le taux d’occupation était de 168%. Jeudi matin, la situation se stabilisait avec un taux de 92%. Un total de 29 civières sont disponibles.

De plus, les cas généraux transportés par ambulance, c’est-à-dire les personnes qui n’ont pas de dossier à l’hôpital comme une personne qui tombe malade à Verdun ou qui se blesse dans la zone desservit, sont détournés vers d’autres centres hospitaliers à proximité. Les autres cas qu’on appelle d’appartenance continuent d’être acheminés à Verdun.

«Cela nous permet de désengorger pour effectuer les désinfections afin d’admettre graduellement les patients dans les unités», explique M. Milette.

Le débordement de l’urgence est une conséquence des éclosions. «Puisqu’il y a eu des éclosions sur les étages, on n’a pas admis certains patients [sur les étages]», dit-il.

Contrôler l’éclosion

Pour contrôler la situation, il y a une mobilisation complète du personnel en hygiène et salubrité. De plus, l’ensemble des patients et du personnel est testé régulièrement. Les personnes en attente de résultat sont dans des chambres uniques dans un même secteur avec une équipe de personnels soignants dédiée. Des employés d’entretien s’assurent de bien désinfecter les chambres vides pour réadmettre d’autres patients.

«On demande à la population, puisqu’on a très peu de lits de disponibles, de consulter leur médecin de famille ou aller à une super clinique, où il est possible d’être vu dans une période de 24h», souligne M. Milette.

La population peut tout de même se présenter pour un problème de santé majeur. Tous seront pris en charge.

L’Hôpital de Verdun a admis au printemps le tout premier cas de la COVID-19 au Québec et à dû gérer des éclosions. Depuis, l’administration s’est organisée en mettant sur pied une Annexe pour l’été et l’automne. En ce moment, un bâtiment modulaire qui sera connecté au pavillon principal est en construction. Au début de l’année prochaine, il est prévu que la bâtisse puisse accueillir les premiers patients, pour une capacité de 32 lits.

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