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La présence de rats dans des immeubles inquiète le Comité d’action de Parc-Extension

Photo: Archives TC Media

L’organisme Comité d’action de Parc-Extension (CAPE) a interpellé les nouvelles mairesses de l’arrondissement et de Montréal pour demander une action urgente face à la présence de rats dans des bâtiments du quartier.

«On arrête le niaisage, il faut une intervention», estime André Trépanier, représentant du CAPE. Lundi 6 novembre, au lendemain de l’élection municipale, M. Trépanier a tenu à interpeller Giuliana Fumagalli et Valérie Plante, les deux nouvelles mairesses de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et de Montréal, pour les alerter sur la situation des locataires de deux immeubles situés sur le boulevard de l’Acadie et sur la rue Birnam où des rats ont été observés ces derniers jours.

«Cela fait depuis le mois d’avril qu’on demande une intervention, nous sommes en novembre et il y a encore des gens dans l’immeuble qui vivent avec ces bêtes agressives qui transportent des bactéries et des matières fécales», déplore M. Trépanier.

Plus globalement, le CAPE réclame une action envers le propriétaire de cet immeuble. Il s’agit de la société RAAMCO International Inc. qui gère des milliers de logements dans une dizaine d’agglomérations aux États-Unis et dans près de vingt villes au Canada. Au mois de juillet, elle avait été pointée du doigt par le CAPE dans plusieurs médias puisque les locataires de 18 immeubles de Parc-Extension se plaignaient de coquerelles, souris et de moisissures.

Un plan d’action spécifique a été mené par l’arrondissement lors de plusieurs interventions jusque début septembre, mais la problématique est manifestement toujours d’actualité.

«On pensait que c’était réglé avec l’intervention, mais ce n’est pas le cas partout. La Ville de Montréal doit prendre en charge immédiatement la dératisation et refiler la facture au propriétaire», réclame M. Trépanier.

Inquiétudes des locataires
Le CAPE a pris contact avec les services de l’arrondissement pour réaliser une intervention d’urgence et relocaliser les locataires. Ces derniers sont exaspérés par cette situation.

«J’ai vu des rats une nuit à 2h du matin. Ça pue, c’est insupportable, mon nez me pique. Je suis inquiète pour mes enfants, j’ai peur que ça amène des maladies», précise Marie-Christine Clément qui vit sur le boulevard de l’Acadie.

Mme Clément a fait une demande pour être relogée de manière temporaire afin d’obtenir une inspection complète de son appartement.

«Cela fait presque trois ans qu’on a des problèmes. On se plaint, mais le propriétaire n’écoute pas. Je veux déménager parce que je suis tannée», confie-t-elle.

À plus long terme, le CAPE aimerait que la Ville de Montréal se saisisse de ces bâtiments grâce au pouvoir de la métropole pour les transformer en logements sociaux salubres.

Interrogée à ce sujet, la nouvelle mairesse d’arrondissement Giuliana Fumagalli a identifié cette problématique comme une priorité urgente. Elle n’est toutefois pas en mesure d’agir avant la passation de pouvoir prévue le 16 novembre.

«Normalement tout est pris en main pour la réponse urgente, mais je ne suis pas encore dans la machine. Je compte m’attaquer à ce problème de propriétaires délinquants et je prendrais le taureau par les cornes», assure la nouvelle élue.

Contactée par TC Media, la société RAAMCO International Inc. n’a pas donné suite à nos demandes.

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