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Un problème de chats errants dans une ruelle verte

Les chats errants nuisent à la qualité de vie dans sa ruelle, affirme Mme Chazel.
Les chats errants nuisent à la qualité de vie dans sa ruelle, affirme Mme Chazel. Photo: Archives.

Un problème de chats errants cause de gros maux de tête à des résidents de La Petite-Patrie, qui se retrouvent chaque printemps confrontés à la présence de nombreux excréments dans leur ruelle.

«C’est vraiment frappant à la fonte des neiges, on trouve une crotte au pied carré dans la ruelle et sur notre terrain. Pendant un mois on ne peut pas sortir. C’est dérangeant aussi pour les personnes qui veulent promener leur chien, c’est impossible de marcher là sans mettre les pieds dedans», se désole Marie-Pierre Chazel, une citoyenne demeurant sur la rue Alma.

Depuis que cette dernière a emménagé dans le quartier il y a trois ans, l’activité des chats errants ne s’est pas résorbée. La ruelle verte qu’elle entretient avec une douzaine d’autres voisins ne s’embellit pas assez vite à son goût, car elle et ses comparses sont trop occupés à la nettoyer lorsque survient le printemps.

«On aimerait bien pouvoir faire plus de verdissement, mais les chats viennent déféquer dans les plants déjà installés. C’est dommage, puisque notre ruelle est très calme. Les automobiles n’y passent pas et les enfants peuvent jouer en toute sécurité et on peut même y laisser des jouets pour se les partager», souligne Mme Chazel.

Cette dernière s’est même vue forcée d’installer, avec la permission de son voisin, une planche cloutée au sommet de sa clôture, afin d’éviter que les félins ne débarquent dans sa cour arrière et ne la transforment en «litière».

La résidente a logé plusieurs appels au 311 à ce sujet et s’est présentée au conseil d’arrondissement du 7 mai pour faire état des lieux, mais aucun inspecteur de la Ville ne l’a contacté, affirme-t-elle.

Capture et stérilisation
Du côté de l’Arrondissement, on souligne qu’il en incombe à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) d’appliquer son programme capturer, stériliser, relâcher et maintenir (CSRM) dans le secteur et on invite Mme Chazel à joindre l’organisme à cet effet.

Toutefois, celle-ci se dit déçue du fait que l’on compte sur l’implication de bénévoles et de la SPCA pour contrôler les populations de chats errants. «Ce n’est pas aux citoyens de prendre ça en main», objecte-t-elle.

En effet, le programme de la SPCA consiste à stériliser les animaux sans maîtres puis à les relâcher dans le même secteur afin que ceux-ci occupent le territoire et préviennent la propagation d’autres félins. Cette méthode demande toutefois l’intervention de bénévoles sur le terrain pour capturer et prendre soin des animaux.

«On invite vraiment la dame à prendre contact avec nous pour que nous puissions regarder les solutions qui s’offrent à elle», insiste Anita Kapuscinska, responsable des communications à la SPCA.

Cette dernière reste convaincue que l’approche de la SPCA fonctionne. «C’est vraiment le seul moyen de contrôler les populations de chats. Ce sont des animaux territoriaux qui peuvent même repousser d’autres espèces comme les ratons laveurs et les moufettes. La stérilisation fonctionne», affirme Mme Kapuscinska.

Le programme CSRM est désormais appliqué dans 12 arrondissements de Montréal et en 2017, ce sont près de 900 chats qui ont été capturés et stérilisés avant d’être relâchés dans la métropole par la SPCA, dont une centaine dans Rosemont – La Petite-Patrie.

La même année la SPCA s’est chargée de 9500 chats abandonnés, errants et décédés à Montréal.

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