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Un manque de reconnaissance et de soutien financier, selon des organismes

Une marche pour tous les organismes. Photo: Jean-Baptiste Demouy/Métro Média

«On a besoin de reconnaissance, et de sécurité financière». C’est en ces mots que deux employées de deux Initiatives de travail de milieu auprès des aînés en situation de vulnérabilité (ITMAV) de Saint-Michel soulignent l’importance du mouvement en cours dans tout le Québec.

Que les organismes aient besoin d’un meilleur financement, ils sont des milliers à le souligner. Mais ici, que ce soit pour Martine Hilaire de l’organisme Le Temps d’une Pause ou l’Association des droits des défenses des retraités (AQDR), il y a un besoin urgent de reconnaissance. Une reconnaissance qu’elles ne voient nulle part chez les politiciens.

Martine Hilaire et Valérie Blais respectivement des ITMAV Le Temps d’une Pause et de l’AQDR.

Comme l’explique une de leurs pancartes, il y a 150 ITMAV au Québec et «zéro reconnaissance». À l’heure actuelle, selon les deux femmes, les deux centres offrent de l’aide à plus de 500 personnes en situation de vulnérabilité et près de 125 s’ajouteraient chaque année.

Malgré ce service qu’elles jugent essentiel, les fonds manquent, et l’exaspération et la détresse se mesurent dans leurs voix. De la détresse, elles en sont témoins chaque jour en rendant visite à des personnes qui vivent dans des conditions insalubres, avec des punaises de  lit, des problèmes de santé mentale ou encore peu de ressources alimentaires.

Une autre aberration pour elles réside dans le fait qu’il n’y a pas d’ITMAV dans Montréal-Nord. Elles se retrouvent donc parfois à travailler avec le Service de police de la Ville de Montréal dans Montréal-Nord pour répondre aux besoins. Et ce, tout en manquant cruellement de fonds.

«Le communautaire tient grâce au communautaire», souligne Mme Hilaire en faisant référence à l’entraide entre les différents services. Et sans ceux-ci, c’est la détresse assurée, encore plus que celle qu’on peut parfois voir, assure-t-elle.

Retenir les employés

Pour le directeur général du Carrefour populaire de Saint-Michel, Simon Ambeault, il faut pouvoir encourager le communautaire à survivre et aussi à devenir plus compétitif sur le plan de la rétention des employés. Une situation compliquée lorsque les salaires sont par exemple meilleurs dans le secteur public ou d’autres domaines.

Jean-Baptiste Demouy/Métro Média

Les autres participants, comme les personnes contribuant au Programme d’aide et d’accompagnement social (PAAS-Action), ont souhaité montrer leur soutien au mouvement en se joignant à la marche.

Linda, par exemple, a recours aux services du Carrefour populaire. Et grâce au PAAS-Action, elle a un soutien financier supplémentaire, comme un échange de services. Elle donne de son temps, et grâce à cela, elle a un peu plus d’argent pour finir le mois.

Le Carrefour populaire conviait mardi midi les gens qui souhaitaient participer à la grande manifestation de Montréal à passer prendre un café dans les locaux de l’organisme. Les participants ont quitté les locaux vers 12h30 pour se diriger vers le cortège principal au métro Berri-UQAM.

D’autres organismes comme Vivre Saint-Michel en santé, le Projet Impact ou encore À portée de mains participent également au mouvement.

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