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Se mobiliser pour protéger son école publique

Photo: Frédéric Faddoul/TC Media

Plus d’une centaine de parents, d’écoliers, d’enseignants et d’élus ont créé une chaîne humaine autour de l’école primaire Sainte-Cécile, le 1er mai, pour protéger leur école primaire et les services aux élèves menacés par les réductions budgétaires exigées par le gouvernement de Philippe Couillard.

«Selon le rapport demandé par le gouvernement, il faudrait, entre autres, réduire l’enveloppe pour l’aide aux devoirs de 500 000 $ et celle du programme de la qualité de l’air de 1 M$. Nous n’avons qu’à penser à l’école Saint-Gérard pour comprendre que ce sont des compressions directes aux services aux élèves», dénonce le commissaire de Villeray–François-Perrault–Parc-Extension, Kenneth George.

«L’éducation, c’est primordiale. C’est la base de tout. Il est important de montrer qu’on est en désaccord avec toutes ces compressions», ajoute Martin Larose, père de Raphaëlle.

«Le gouvernement parle de développement, mais il ne pense pas à long terme. Il faut, dès aujourd’hui, investir dans nos jeunes. Ils sont notre avenir», renchérit Benoit Bourque, président du conseil d’établissement de l’école Sainte-Cécile et père de Samuel.

Plusieurs écoliers ont aussi participé à la mobilisation, notamment Samuel et Léopold, pour signaler que leur éducation était en danger.
Plusieurs écoliers ont aussi participé à la mobilisation, notamment Samuel et Léopold, pour signaler que leur éducation était en danger.

«L’éducation est essentielle. Si on coupe encore dans le système scolaire, que va-t-il rester, questionne Morgan Pasnon, mère de Licia, 6 ans. Les parents ne peuvent pas financer l’école eux-mêmes. Québec ne veut pas éduquer ses enfants.»

Cette mobilisation du conseil d’établissement et des parents de l’école Sainte-Cécile pourrait être la première d’une longue série.

«C’est notre première activité de mobilisation et je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de gens. C’est un sujet qui résonne chez les parents. Ça démontre que les citoyens sont attachés à leur école», affirme M. Bourque.

Un absent

Elsie Lefebvre, conseillère de Villeray, et Andrés Fontecilla, candidat de Québec solidaire, se sont joints au commissaire scolaire, lors de la mobilisation.

«Tous les élus que nous avons invités sont venus, sauf un. Le député libéral de Laurier-Dorion, Gerry Sklavounos, a décliné notre invitation, car il n’était pas disponible», mentionne le président du conseil d’établissement.

M. Sklavounos a envoyé une lettre à la direction de l’école primaire et au président du conseil d’établissement où il affirmait être un «allié indéfectible du réseau public».

«Notre gouvernement, dans un souci d’équité intergénérationnelle, a comme objectif de préserver les options de nos générations futures en relevant le défi d’équilibrer nos finances publiques et de stimuler l’économie de Montréal et du Québec, afin de s’attaquer à une dette publique qui pourrait sérieusement compromettre l’avenir de nos enfants, a écrit l’élu. Cependant, soyons clair: nous avons toujours, et je le répèterai sans cesse, l’intention de préserver les services aux élèves!»

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