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Deuxième nuit de manifs contre l'élection de Trump

Protesters gather in Pioneer Courthouse Square in Portland, Ore., the third night of protests over the results of the 2016 U.S. presidential election, Thursday, Nov. 10, 2016. President-elect Donald Trump fired back on social media after demonstrators in both red and blue states hit the streets for another round of protests, showing outrage over the Republican's unexpected win. (Mark Graves/The Oregonian/OregonLive.com via AP) Photo: Mark Graves/The Oregonian/OregonLive.com via AP
La Presse canadienne - La Presse Canadienne

PORTLAND, Ore. — Des manifestants opposés à l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis sont sortis exprimer leur colère pour une deuxième nuit consécutive, jeudi, défilant même dans les rues de Vancouver, en Colombie-Britannique.

Des centaines de personnes ont ainsi marché dans les rues de la métropole canadienne, en agitant le poing et en scandant «Love trumps hate» («l’amour est plus fort que la haine», avec un jeu de mots sur le nom du candidat). D’autres manifestants s’étaient munis d’écriteaux sur lesquels on pouvait notamment lire «Construisez la gentillesse, pas des murs» et «Fier partisan de l’amour».

Un New-Yorkais qui avait choisi de visiter Vancouver pour échapper à la folie de la soirée électorale aux États-Unis a dit ne pas être surpris de voir des gens manifester contre M. Trump aussi loin puisque, selon lui, «la communauté internationale a toutes les raisons du monde de se méfier de lui».

Steve Cucuzza a dit qu’il est «très préoccupant» que M. Trump ait accès à l’arsenal nucléaire américain, d’autant plus que le prochain président «a tendance à se fâcher quand tout ne va pas comme il le souhaite», a-t-il ajouté.

À Portland, dans l’Oregon, environ 4000 personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer l’élection de M. Trump. La police a évoqué une «émeute» et procédé à des arrestations quand certains manifestants ont fracassé des vitrines, vandalisé des voitures et allumé de petits incendies. Vingt-six personnes ont été arrêtées, et les policiers ont utilisé des grenades de surpression et du gaz poivré pour disperser la foule.

Des centaines d’autres manifestants se sont fait entendre ailleurs au pays, que ce soit en Californie, à New York ou à Chicago, aussi bien dans des États qui ont voté pour M. Trump que dans des États qui se sont ralliés à sa rivale démocrate Hillary Clinton.

À Denver, des manifestants ont réussi à brièvement paralyser l’autoroute 25 qui mène au centre-ville, jeudi soir. L’artère a été rouverte vers 22 h 30, heure locale. Des scènes similaires se sont déroulées à Minneapolis et à Los Angeles, où près de 200 personnes ont été arrêtées pour avoir bloqué les rues.

Au centre-ville de San Francisco, de jeunes étudiants ont scandé «pas mon président». Ils ont agité des écriteaux qui réclamaient le départ du nouveau président ou encore des bannières arc-en-ciel ou des drapeaux mexicains. Ils ont été applaudis par des badauds dans cette ville lourdement démocrate.

À New York, les manifestants se sont de nouveau massés devant Trump Tower, sur la 5e Avenue, à Manhattan. Ils ont scandé des slogans et agité des pancartes anti-Trump.

Des manifestations ont aussi eu lieu à Philadelphie, à Louisville, à Baltimore et à Oakland, où on rapporte des actes de vandalisme et des échauffourées entre policiers et manifestants. Onze personnes ont été arrêtées.

Les partisans de M. Trump accusent les manifestants d’être «de mauvais perdants» qui ne respectent pas la démocratie. M. Trump a remporté la victoire au collège électoral, mais en date de jeudi soir, Mme Clinton récoltait 47,7 pour cent du vote populaire, contre 47,5 pour cent pour son rival.

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