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Pas le moment de débattre du contrôle des armes, dit la Maison-Blanche

WASHINGTON — La Maison-Blanche estime que le lendemain de la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis n’est pas le moment de relancer le débat sur le contrôle des armes à feu.

Dimanche soir, un tireur a fait 58 morts et 515 blessés parmi la foule d’un festival de musique à Las Vegas.

Lors de son point de presse quotidien, lundi, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders, a soutenu qu’il y aurait une occasion de mener ce débat «en temps et lieu», mais que ce n’est «pas là où l’on se trouve en ce moment».

Elle a précisé que le président Donald Trump concentrait son attention sur les victimes, insistant sur la nécessité «d’unir le pays».

Le prédécesseur de Donald Trump, l’ex-président Barack Obama, a souvent utilisé les tueries de masse pour réclamer un contrôle plus sévère des armes à feu.

Donald Trump n’a jamais fait mention des armes à feu dans ses commentaires, lundi matin, au sujet de la fusillade à Las Vegas.

Le président républicain s’est positionné comme un ami des détenteurs d’armes à feu et du puissant lobby de la National Rifle Association.

Les démocrates s’indignent
Les élus démocrates ont réitéré leurs demandes au Congrès d’agir pour le contrôle des armes à feu, lundi, mais leur appel s’est buté aux oreilles sourdes de la majorité républicaine.

Du même coup, les projets de loi républicains visant à assouplir encore plus les règles concernant les armes à feu ont été mis sur la glace et leur avenir demeure incertain.

Avant que ne survienne la pire fusillade de l’histoire américaine récente, les leaders républicains ont mis de l’avant des projets de loi pour faciliter l’accès aux silencieux pour armes à feu et pour permettre aux détenteurs de permis de port d’arme dissimulée de voyager armés d’un État à un autre.

Le leader de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a soutenu que «ce que le Congrès peut et doit faire, c’est d’adopter des lois pour assurer la sécurité des citoyens».

Le sénateur démocrate Chris Murphy, du Connecticut, a lui aussi affirmé qu’il était temps que le Congrès agisse pour mettre fin aux tueries de masse.

Ardent partisan du contrôle des armes à feu, Chris Murphy a qualifié les fusillades de masse d’«épidémie» aux États-Unis.

Il s’est dit «furieux» de constater que ses collègues du Congrès sont si effrayés par l’industrie des armes qu’ils prétendent ne pas pouvoir adopter de politiques publiques pour endiguer l’épidémie.

L’ex-élue démocrate de l’Arizona à la Chambre des représentants Gabrielle Giffords, qui a été grièvement blessée à la tête dans une fusillade à Tucson en 2011, a levé le poing au capitole et affirmé aux membres du Congrès que «la nation compte sur eux».

Gabrielle Giffords et son mari Mark Kelly se sont rendus au capitole, lundi, pour commenter la fusillade et réclamer des lois afin de tenir les armes meurtrières loin des mauvaises mains.

Mark Kelly a soutenu que «les Américains ont besoin de plus que les prières du président. On a besoin de son plan».

Il a réclamé une commission mandatée pour trouver des solutions à la violence par armes à feu.

Les proches des victimes de Sandy Hook réagissent
Plusieurs familles qui ont perdu des êtres chers dans la tuerie de l’école primaire Sandy Hook, au Connecticut, en 2012, ont réagi sur les médias sociaux.

Nelba Marquez-Greene, dont la fille de six ans, Ana Grace, faisait partie des victimes, a publié une série de micromessages sur Twitter.

«Comment se fait-il qu’on ne parle jamais des hommes blancs en colère avec des armes à feu? (…) S.V.P., aidez les mères à garder leurs enfants en sécurité, loin de la violence des armes à feu», a-t-elle notamment écrit.

«Chaque jour, je suis stupéfaite par le niveau de traumatisme que le Congrès est prêt à nous faire subir. Leur manque de courage et/ou de capacité à prendre des actions significatives sur les enjeux les plus importants — les soins de santé, la violence, le climat — est scandaleux», a ajouté Nelba Marquez-Greene.

Donna Soto, dont la fille enseignait à Sandy Hook lorsqu’elle a été tuée, a demandé sur Twitter: «Quand cela va-t-il s’arrêter?»

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