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Un mandat international contre Puigdemont?

Police officers stand outside the National Court, at right, in Madrid, Spain, Thursday, Nov. 2, 2017. Spain's National Court is questioning ousted Catalan government members in an investigation into possible rebellion charges for having declared the region's independence. (AP Photo/Paul White) Photo: AP

MADRID — Un procureur espagnol a demandé à une juge, jeudi, de lancer un mandat d’arrestation international contre l’ancien président indépendantiste de la Catalogne et quatre de ses ministres, après qu’ils ne se sont pas présentés en cour à Madrid.

Carles Puigdemont et les 13 membres de son cabinet faisaient partie des personnes sommées de se présenter en Cour nationale d’Espagne, jeudi, pour être interrogées relativement à leurs efforts pour faire de la Catalogne un pays indépendant.

L’ex-leader catalan et quatre autres anciens membres de son gouvernement ont trouvé refuge à Bruxelles, mardi, et s’y trouvaient toujours, jeudi.

Interrogé pour savoir si M. Puigdemont se rendrait aux autorités si un mandat d’arrestation international était lancé, son avocat en Belgique, Paul Bekaert, a répondu à l’Associated Press: «Certainement. Ou la police viendra le chercher.» Me Bekaert a ajouté que son client avait l’intention de coopérer avec la police belge.

Pendant ce temps, la même juge, Carmen Lamela, a envoyé huit anciens membres du cabinet catalan en prison sans possibilité de libération sous caution, tandis qu’une autre personne a été incarcérée mais pourra bénéficier d’une libération en échange d’une caution de 50 000 euros (74 686 $ CA).

Cette décision a été rendue sur demande des procureurs après que les neuf ex-ministres eurent été questionnés en Cour nationale à Madrid. En Espagne, des juges d’instruction peuvent ordonner la détention de suspects en attendant qu’une enquête exhaustive, qui peut prendre des mois, détermine si des accusations seront déposées.

Par ailleurs, six députés catalans ont également été interrogés, cette fois dans le cadre d’une audience à la Cour suprême espagnole. Une semaine leur a été octroyée afin qu’ils puissent préparer leur défense.

En tout, ce sont donc 20 politiciens de la Catalogne qui font l’objet d’une enquête pour rébellion, sédition et détournement de fonds dans la foulée de la déclaration d’indépendance adoptée par le Parlement catalan le 27 octobre. Ces crimes sont passibles d’une peine de 30 ans d’emprisonnement.

Les avocats des ministres qui ont été incarcérés sans possibilité de libération sous caution ont annoncé qu’ils comptaient porter la décision en appel. Jaume Alonso-Cuevillas, qui représente l’ex-vice-président catalan Oriol Junqueras et quatre autres anciens membres du cabinet catalan, a affirmé que la décision de la juge Lamela «manque de justificatifs» et est «disproportionnée».

Le gouvernement espagnol a pris le contrôle de la Catalogne la semaine dernière. Madrid a destitué le cabinet catalan, dissous le Parlement régional et convoqué de nouvelles élections le 21 décembre.

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