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Les femmes sont plus «robustes» que les hommes

PHNOM PENH, CAMBODIA - APRIL 07: Two female garment workers wash vegetables with water from a faucet on the street while a young girl smiles on April 7, 2014 in Phnom Penh, Cambodia. Generating USD 5.5 billion in export revenues in 2013, the garment industry is Cambodia's largest economic sector. Of these exports, approximately USD 2.1 billion worth of apparel is sent to the US, and USD 2 billion to the European Union. The exponential growth in the industry over the past decade has been largely due to the low wage costs, combined with a large and young workforce. Most of the workers in the garment industry - who number close to 600,000 - hail from rural areas where the economy is dominated by subsistence-level farming and where other jobs are few and far between. Mostly young women; they come to work in the garment industry to earn money to support their families back home. Yet the hourly wage for sewing clothes for international brands such as H&M and Gap is only USD 3.33 a day if they don't work overtime shifts, which can range from 4 to 6 hours extra. Shifts last 10 hours a day and the working conditions are poor. A lack of proper ventilation in a country where the heat can be suffocating means many workers become sick; most of their income is then spent on medicine, leaving them with only a few dollars left over each month for accommodation and food. With 2 to 10 people sharing a few square meters of space, yet spending USD 20-30 per month for rent, they survive on fish as meat, vegetables and fruits are too expensive for them. (Photo by Omar Havana/Getty Images) Photo: Getty Images

Les hommes peuvent bien avoir plus de masse musculaire et plus de force que leurs compagnes, mais les femmes vivent plus longtemps – même en période de crise –, selon une récente étude.

Des chercheurs de l’université du Danemark du Sud ont examiné les données historiques sur les taux de mortalité des hommes et des femmes qui ont enduré des famines – comme la Grande Famine en Irlande (milieu du XIXe siècle), l’Holodomor en Ukraine (1932-1933) et la famine en Suède (1772-1773) – en plus d’épidémies et ont constaté que les femmes ont mieux survécu que les hommes presque chaque fois, les surpassant souvent de plusieurs années.

«Même en tenant compte du fait que les crises réduisaient l’avantage féminin en ce qui concerne l’espérance de vie, les femmes y ont quand même mieux survécu que les hommes», écrivent les chercheurs dans leur étude publiée au début de l’année dans la ruvue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences.

«Même au Liberia, où la population avait l’espérance de vie la plus basse du monde, les filles nouvellement nées étaient plus robustes que les nouveaux-nés masculins, poursuivent-ils. Dans tous les segments de la population, les femmes y ont un taux de mortalité inférieur dans presque tous les groupes d’âge et, avec l’exception d’une population d’esclaves, elles vivaient en moyenne plus longtemps que les hommes.»

«Les femmes sont les championnes de l’espérance de vie. Aujourd’hui encore, elles sont susceptibles de vivre plus longtemps que les hommes, peu importe leur pays d’origine.» – Extrait de l’étude «Women live longer than men even during severe famines and epidemics»

Les données provenant des études sur les famines ont montré que l’espérance de vie diminuait considérablement pour les deux sexes lors d’une telle crise, mais les femmes vivaient tout de même plus longtemps. Par exemple, l’espérance de vie durant la famine en Irlande a chuté de 38 ans à seulement 22,4 ans pour les femmes mais à 18,7 années pour les hommes.

La famine ukrainienne a été bien pire: l’espérance de vie y est passée de 41,6 ans à 7,3 ans pour les hommes et aussi bas que 10,9 ans pour les femmes, une chute de 35 ans.
Les chercheurs attribuent la robustesse des femmes à des «fondements biologiques», soit, essentiellement, à leur génétique féminine.

Leur hypothèse est étayée par le fait que «dans des conditions très dures, les femmes survivent mieux que les hommes, même à l’âge des nourrissons, lorsque les différences comportementales et sociales peuvent être minimes ou en faveur des hommes», ajoutent les chercheurs.

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