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La Syrie sous des frappes américaines

Missiles streak across the Damascus skyline as the U.S. launches an attack on Syria targeting different parts of the capital, early Saturday, April 14, 2018. Syria's capital has been rocked by loud explosions that lit up the sky with heavy smoke as U.S. President Donald Trump announced airstrikes in retaliation for the country's alleged use of chemical weapons. THE CANADIAN PRESS/AP-Hassan Ammar Photo: Hassan Ammar/AP

WASHINGTON — Le ciel au-dessus de Damas s’est rempli d’une fumée épaisse, tôt samedi (heure de Damas), tandis que le président américain, Donald Trump, annonçait des frappes militaires contre la Syrie, en riposte à une attaque chimique imputée au régime de Bachar el-Assad.

Depuis la Maison-Blanche, Donald Trump a fait état d’une opération «conjointe» avec la France et le Royaume-Uni.

Ces «frappes de précision» ont pour cible l’arsenal chimique syrien, a-t-il expliqué, alors que les missiles pleuvaient toujours.

Après l’attaque aérienne, des véhicules ont parcouru les rues de la capitale syrienne pour y faire retentir des chansons nationalistes. Selon les médias locaux, les forces aériennes du pays ont atteint au moins 13 roquettes.

À 22 heures vendredi, le secrétaire américain à la Défense James Mattis a annoncé que l’opération militaire était terminée et qu’il n’y avait pas d’autres attaques de prévues.

Toutefois, les États-Unis se disent prêts, avec leurs alliés, à maintenir la pression sur le régime «criminel» de Bachar el-Assad jusqu’à ce qu’il cesse de s’en prendre à son propre peuple avec des armes interdites.

Par communiqué, le président français, Emmanuel Macron, a souligné que l’attaque de samedi dernier était «en totale violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies».

L’attaque avait fait plus de 40 morts et quelque 500 blessés, dont des femmes et des enfants, à Douma, une enclave tenue par les rebelles à proximité de Damas.

«Notre réponse a été circonscrite aux capacités du régime syrien permettant la production et l’emploi d’armes chimiques», a indiqué le président Macron.

Le première ministre britannique, Theresa May, a tenu à souligner qu’il n’était «pas question d’intervenir dans une guerre civile», mais bien d’empêcher l’utilisation d’armes chimiques, après l’épuisement de tous les moyens diplomatiques possibles.

En s’adressant à la nation dans un message télévisé, Donald Trump a renchéri que les États-Unis ne cherchent pas à maintenir une présence «indéfinie» en Syrie et a dit être impatient de pouvoir rapatrier les «guerriers» américains.

La décision de riposter, après plusieurs jours de délibération, marque la seconde offensive américaine contre la Syrie sous Donald Trump. Il y a presque exactement un an, les États-Unis avaient lancé des missiles Tomahawk pour dissuader le régime El-Assad d’avoir à nouveau recours à des armes chimiques.

Depuis le Pentagone, le secrétaire à la Défense, Jim Mattis, a soutenu que la frappe de vendredi soir était plus «dure» que celle d’avril dernier.

Aucun décès n’a été rapporté par les États-Unis et leurs forces alliées, a-t-il ajouté vendredi soir.

De son côté, la télévision publique syrienne a déclaré que trois civils avaient été blessés lors de l’attaque contre une base militaire de la ville de Homs.

L’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, a condamné les frappes et il a indiqué que cet acte sera suivi de conséquences.

Le Canada montre aussi El-Assad du doigt
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a dit appuyer la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France «de prendre des mesures pour diminuer la capacité du régime Assad de lancer des attaques par armes chimiques contre ses propres citoyens».

Peu de temps avant l’attaque, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, avait pour la première fois pointé le gouvernement syrien du doigt pour l’attaque chimique de la semaine dernière.

Or, le gouvernement syrien rejette toute responsabilité et la Russie a même suggéré que le Royaume-Uni ou encore Israël serait plutôt à blâmer.

La ministre Freeland a précisé que le Canada collabore avec des organisations non gouvernementales pour récolter des preuves que des crimes de guerre ont été commis.

«Bien sûr, il est important pour le Canada d’être un pays qui agit en se basant sur des faits. Mais il est également important pour nous d’être conscients des tactiques de distraction que certains acteurs mondiaux emploient aujourd’hui et de ne pas permettre à ces tactiques de fonctionner.»

«Nous avons observé une tendance qu’ont les acteurs dans le monde aujourd’hui à se comporter de manière répréhensible, puis à se montrer assez habiles en tentant de brouiller les cartes et de ne pas assumer leur responsabilité.»

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