Soutenez

L’Europe veut interdire les néocotinoïdes

Photo: Métro

BRUXELLES — L’Union européenne a réalisé vendredi des progrès importants afin d’interdire complètement les pesticides qui déciment les colonies d’abeilles et interfèrent avec leur pollinisation des récoltes.

Des États membres de l’UE, qui ensemble représentent plus des trois quarts de la population du bloc, ont approuvé l’interdiction dès la fin de l’année des trois néocotinoïdes les plus répandus.

Une interdiction partielle était en vigueur depuis 2013.

La militante Antonia Staats, du groupe environnemental Avaaz, a dit qu’il s’agit d’un «rayon d’espoir pour les abeilles. Finalement nos gouvernements écoutent.»

On constate un effondrement alarmant des populations d’abeilles depuis quelques années, et on commençait à craindre que cela ait un impact négatif sur les récoltes puisque les abeilles sont essentielles à la propagation du pollen et à la reproduction.

L’UE a indiqué qu’un examen de la littérature scientifique démontre que les pesticides expliquent en partie ce déclin, en plus des changements climatiques et de la maladie.

L’entreprise agroalimentaire suisse Syngenta a estimé qu’il s’agit d’une décision «décevante». Elle affirme que «les preuves démontrent clairement que les néocotinoïdes posent un risque minime pour la santé des abeilles comparativement au manque de nourriture, aux maladies et au temps froid».

Tous ne sont pas d’accord.

«Il y a abondamment de preuves en laboratoire et sur le terrain que les néocotinoïdes sont dangereux pour les abeilles, et de plus en plus de preuves scientifiques les associent aussi au déclin des populations de papillons, d’insectes aquatiques et d’oiseaux qui mangent des insectes, a dit Dave Goulson, qui enseigne la biologie à l’Université du Sussex. La décision de l’UE est logique.»

La décision devrait être adoptée par la Commission européenne au cours des prochaines semaines et l’interdiction entrera en vigueur d’ici la fin de l’année.

L’utilisation des trois pesticides sera tolérée uniquement dans les serres où ils n’auront aucun contact avec les abeilles.

L’UE, les groupes environnementaux et l’industrie se chamaillent à ce sujet depuis près de dix ans.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.