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Monstre du Loch Ness: à la recherche d’ADN

Christine Auste / The Associated Press Photo: Christine Auste / The Associated Press

WELLINGTON, Nouvelle-Zélande — Les histoires semblent aussi incroyables que le lac est profond.

Pendant des centaines d’années, les visiteurs du Loch Ness écossais ont décrit avoir vu un monstre qui, selon certains, se cache dans ses profondeurs.

Mais maintenant, la légende de «Nessie» n’a peut-être plus nulle part où se cacher. Un scientifique néo-zélandais dirigera le mois prochain une équipe internationale qui prélèvera des échantillons des eaux troubles du lac et effectuera des analyses génétiques pour déterminer quelles espèces y vivent.

Neil Gemmell, professeur à l’Université d’Otago, dit qu’il ne croit pas à Nessie, mais il veut emmener les gens à l’aventure et transmettre des connaissances scientifiques en cours de route. De plus, dit-il, ses enfants pensent que c’est l’une des choses les plus «cool» qu’il ait jamais faites.

L’une des théories les plus farfelues est que Nessie est un plésiosaure à long cou qui a survécu à l’extinction des dinosaures. Selon une autre théorie, le monstre serait en réalité un esturgeon ou un poisson-chat géant. Plusieurs croient que les observations sont des canulars ou qu’elles peuvent être expliquées par des bûches flottantes ou des vents forts.

M. Gemmell a dit que les créatures qui se déplacent dans l’eau laissent derrière elles de minuscules fragments d’ADN provenant de la peau, des plumes, des écailles et de l’urine.

Il a indiqué que son équipe prélèvera 300 échantillons d’eau à différents points du lac et à différentes profondeurs. Elle va filtrer le matériel organique et en extraire l’ADN, a-t-il expliqué, en le séquençant avec une technologie créée à l’origine pour le projet sur le génome humain.

Les résultats de l’ADN seront ensuite comparés à une base de données d’espèces connues. M. Gemmell a dit qu’ils devraient avoir des réponses d’ici la fin de l’année.

«J’entre dans ce projet en pensant qu’il est peu probable qu’il y ait un monstre, mais je veux tester cette hypothèse, a-t-il dit. Ce que nous obtiendrons est une très belle étude de la biodiversité du Loch Ness.»

Il a dit que les vraies découvertes pourront provenir de choses comme une mesure de la prévalence des espèces envahissantes.

L’homme de 51 ans a dit qu’il a visité le Loch Ness à la fin de la vingtaine, pendant ses vacances. Comme des milliers de touristes avant lui, il a regardé le lac en essayant d’y apercevoir un monstre. Il a dit qu’il avait d’abord eu l’idée de tester l’ADN du lac il y a quelques années et que plusieurs personnes, y compris ses enfants âgés de 7 et 10 ans, ont aimé son approche.

Graeme Matheson, le chef de la Société écossaise de Nouvelle-Zélande, a déclaré que lui aussi avait visité le Loch Ness et scruté la surface de l’eau, et qu’il souhaitait la meilleure des chances à M. Gemmell.

«J’espère que lui et ses compagnons trouveront quelque chose, même si je pense que ça ne sera pas facile, a-t-il dit. C’est quand même un bon moyen de faire un voyage en Écosse.»

M. Gemmell a dit que même s’ils ne trouvaient pas d’ADN de monstre, cela ne découragera pas ceux qui croient à Nessie. Il a dit qu’ils lui ont déjà proposé des théories, par exemple que Nessie puisse être en vacances après avoir regagné la mer par des grottes sous-marines cachées, ou que la créature puisse être extraterrestre et ne laisser aucun ADN.

«Dans notre vie, nous voulons qu’il y ait encore des mystères, que nous finirons par résoudre, a déclaré M. Gemmell. Cela fait partie de l’esprit de découverte et parfois, ce que vous trouvez n’est peut-être pas ce que vous attendiez.»

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