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Les anti-indépendantistes manifestent à Barcelone pour la fête nationale espagnole

People waving Spanish flags march during Spain's National Day celebrations in the Catalan city of Barcelona, Spain, Friday, Oct. 12, 2018. Catalan political leaders, who are demanding independence for the wealthy northeastern region, stayed away from Spain's National Day ceremonies in Barcelona. (AP Photo/Emilio Morenatti) Photo: AP

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans le centre de Barcelone pour célébrer la fête nationale espagnole et exprimer leur rejet des dirigeants indépendantistes qui ont mené il y a un an la Catalogne au bord de la sécession.

Brandissant de très nombreux drapeaux espagnols et scandant «vive l’Espagne» et «vive le roi !», quelque 65 000 manifestants selon la police municipale, 300 000 selon les organisateurs, ont défilé sur le paseo de Gracia, jusqu’à la Plaça de Catalunya.

«Plus encore que de revendiquer notre sentiment d’appartenance à l’Espagne, nous sommes venus réclamer l’unité. L’unité de l’Espagne et de la société catalane qui est toujours plus divisée», a déclaré à l’AFP Cristian Rodríguez, un étudiant de 21 ans.

Les habitants de cette région de 7,5 millions d’habitants se répartissent à parts égales entre partisans et adversaires de l’indépendance.

Silencieux ces dernières années par rapport aux tenants de l’indépendance, les partisans d’un maintien dans l’Espagne se sont mobilisés après l’organisation par le gouvernement régional de Carles Puigdemont d’un référendum illégal d’autodétermination le 1er octobre 2017 et la proclamation le 27 octobre suivant d’une éphémère république indépendante.

Le gouvernement espagnol, alors dirigé par le conservateur Mariano Rajoy, avait alors mis la région sous tutelle, dissous le parlement, destitué le gouvernement régional et convoqué de nouvelles élections à l’issue desquelles les indépendantistes ont conservé leur majorité gouvernementale.

Comme l’ancien président Carles Puigdemont, qui s’est exilé en Belgique, une partie des membres du gouvernement régional se sont enfuis à l’étranger tandis que d’autres ont été incarcérés.

Le procès des dirigeants séparatistes inculpés de rébellion et qui risquent jusqu’à 25 ans de prison doit s’ouvrir en janvier prochain.

«Je demande aux juges qui devront bientôt prendre des décisions de ne pas se laisser intimider», a déclaré de la tribune installée pour l’occasion Javier Megino, le vice-président du groupe organisateur de la manifestation, «España y Catalanes» («Espagne et Catalans»).

«Puigdemont en prison !», a crié la fule en écho.

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