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L’Allemagne veut interdire les thérapies de conversion

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Le ministre allemand de la Santé a déclaré vendredi vouloir interdire les « thérapies de conversion » prétendant faire changer d’orientation sexuelle.

« L’homosexualité n’est pas une maladie, et c’est pourquoi elle n’a pas besoin d’être traitée », a affirmé au journal berlinois taz Jens Spahn, lui même homosexuel, qui compte faire adopter d’ici l’été une loi interdisant ces pratiques.

Ces thérapies, plus répandues aux Etats-Unis, sont souvent employées sur des adolescents homosexuels ou transgenres contre leur gré. Pour y parvenir, les « thérapeutes » peuvent utiliser un traitement à base d’injection massive de testostérone ou en utilisant l’aversion, qui consiste à faire subir des électrochocs au sujet tout en lui montrant des images d’actes homosexuels afin de l’en dégoûter.

« Je ne crois pas en ces thérapies, notamment en raison de ma propre homosexualité », a expliqué M. Spahn, une des personnalités de la vie politique allemande ayant fait son « coming-out ».

M. Spahn, représentant de l’aile droite du parti conservateur CDU de la chancelière Angela Merkel, croit qu’il obtiendra le soutien de ses collègues au Parlement: « je ne peux pas imaginer qu’il y ait un partisan des thérapies de conversion dans mon groupe parlementaire au Bundestag » (chambre basse du parlement).

Dans l’Union européenne, ces « thérapies » ne sont illégales qu’à Malte et dans certaines régions autonomes espagnoles, Madrid et Valence.
En mars 2018, le Parlement européen a adopté à une large majorité un texte non-contraignant appelant les Etats membres à les interdire.

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