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Le Congrès américain vote pour que l’enquête russe ne soit pas enterrée

AFP Photo: AFP
Rédaction - Agence France-Presse

La Chambre des représentants aux États-Unis a adopté jeudi à l’unanimité une résolution demandant que les conclusions de l’enquête sur une possible collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de Donald Trump soit rendues publiques quand elles auront été rédigées.

Le texte a été introduit par l’opposition démocrate parce que le ministre de la Justice Bill Barr a refusé de s’engager à publier l’intégralité du rapport que le procureur spécial Robert Mueller doit lui remettre à la fin de son enquête.

«Je suis très inquiet, le ministre Barr pourrait essayer de priver le public de l’intégralité du rapport et de cacher au Congrès les éléments découverts», avait expliqué avant le vote le démocrate Adam Schiff, qui préside la puissante commission du Renseignement de la Chambre.

«Le Congrès n’acceptera pas que le ministre Barr ou le président essaie d’enterrer le rapport», a-t-il ajouté.

Donald Trump ne cesse de dénoncer une injuste «chasse aux sorcières» orchestrée selon lui par ceux qui n’ont pas digéré sa victoire à la présidentielle.

Les élus républicains avaient critiqué la résolution, la jugeant inutile. Mais ils ont finalement rallié leurs collègues démocrates, si bien qu’elle a été adoptée avec 420 voix pour et zéro contre.

Le texte, qui n’a pas de valeur contraignante, sera ensuite présenté au Sénat.

Il intervient alors que Washington bruisse de rumeurs sur la fin de l’enquête russe. Fidèle à sa réserve habituelle, le procureur Mueller n’a rien dit de l’avancement de ses travaux, mais plusieurs de ses enquêteurs ont quitté son équipe ces derniers mois, nourrissant les spéculations.

L’un de ses principaux lieutenants, le procureur Andrew Weissman, s’apprête lui aussi à partir, a confirmé jeudi à l’AFP le porte-parole du procureur spécial, Peter Carr.

Pour l’heure, le procureur Mueller n’a pas livré d’éléments attestant qu’il y avait eu entente entre la Russie et le candidat républicain.

Mais il a inculpé une trentaine de personnes ou d’entités, russes ou américaines, et obtenu, entre autres, la condamnation de l’ancien avocat du président, Michael Cohen ou de son ex-directeur de campagne Paul Manafort, pour des malversations diverses.

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