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Syrie: des hôpitaux hors-service après des bombardements dans le nord-ouest

Photo: Getty Images

Un centre médical et deux hôpitaux ont été endommagés par des frappes aériennes et des bombardements qui ont visé ces derniers jours le nord-ouest de la Syrie, où le régime et son allié russe pilonnent un bastion jihadiste, a annoncé mardi l’ONU.

Dans la province d’Idleb, un centre médical de la localité d’Al-Hbeit a été « sévèrement endommagé » mardi par « des tirs d’artillerie », a indiqué à l’AFP un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) David Swanson.

Un correspondant de l’AFP a pu constater les dégâts dans le centre médical, où le mur d’une salle de consultation s’était en partie écroulé, les gravats en béton éparpillés à l’intérieur. Contrôlés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d’Al-Qaïda), Idleb et des territoires insurgés attenants sont la cible ces dernières semaines de bombardements meurtriers, menés par le régime ou son allié russe, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Ces deux derniers jours, deux hôpitaux dans la province voisine de Hama se sont ainsi retrouvés « hors service » après des raids aériens, selon le porte-parole d’Ocha. « Une telle violence est totalement inacceptable. Les hôpitaux sont, et doivent rester, des sanctuaires de neutralité pour assurer que les gens reçoivent l’assistance vitale dont ils ont urgemment besoin », a déploré M. Swanson.

Un des deux hôpitaux touchés, situé dans la région d’Al-Latamné, pouvait accueillir « 1 300 consultations et plus de 300 opérations chirurgicales par mois », a-t-il précisé. Quant à l’hôpital de Qalaat al-Madiq, il servait environ 8 000 personnes par mois.

« La clinique (de consultations) externe, la pharmacie et le laboratoire ont été très endommagés », a ajouté M. Swanson. Deux civils ont été tués mardi dans le pilonnage du régime visant les territoires insurgés d’Idleb et d’Hama, selon l’OSDH. Depuis septembre 2018, Idleb fait l’objet d’un accord négocié par Moscou et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d’une « zone démilitarisée » séparant les secteurs jihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.

Cet accord a permis à la province d’éviter une offensive d’envergure de l’armée syrienne, mais le régime a continué d’y mener des frappes. Depuis février, plus de 200 civils ont été déclarés morts à Idleb, et 120  000 personnes ont fui vers des secteurs près de la frontière turque en raison des violences, a annoncé l’ONU le 25 avril.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par le régime, le conflit en Syrie a fait plus de 370  000 morts et déplacé plus de dix millions de personnes.

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