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Italie: cinq jours pour sortir de la crise

Sergio Mattarella
Sergio Mattarella Photo: Claudio Villa/Getty Images
Rédaction - Agence France Presse

Le président Sergio Mattarella a décidé hier de donner jusqu’à mardi aux formations politiques pour s’entendre sur une nouvelle majorité, deux jours après la chute de la coalition formée par la Ligue et le Mouvement 5 Étoiles (M5S).

«Certaines forces m’ont demandé de vérifier la possibilité d’une majorité au Parlement», a expliqué M. Mattarella au terme de deux jours de consultations avec l’ensemble des groupes parlementaires.

Il faut faire «vite dans l’intérêt du pays», a-t-il souligné, annonçant qu’il «tiendra mardi de nouvelles consultations et prendra les décisions nécessaires». Il a averti qu’il donnerait son feu vert uniquement à un exécutif «capable d’obtenir la confiance» du Parlement, avec une majorité solide, «autour d’un programme de gouvernement» précis.

L’Italie est aux prises avec de nombreux défis, selon lui, dont «le début de nouvelles institutions européennes» et «une situation politique et économique internationale incertaine».

Peu avant l’annonce du chef de l’État, le M5S a mandaté ses dirigeants pour négocier avec le Parti démocrate (PD) en vue d’un accord de coalition.

Le chef du M5S, Luigi Di Maio – qui mènera les négociations pour son parti –, a égrené 10 points, impératifs selon lui pour une nouvelle «majorité au service des citoyens».

D’abord, la réduction du nombre de parlementaires, à 600 contre 950, attend d’être adoptée en dernière lecture au Parlement. Autre revendication : «un budget équitable», avec l’instauration du salaire minimum ainsi que des aides aux familles, des baisses d’impôts pour les entreprises et un plan d’investissement pour le sud.

Si une majorité PD-M5S se dégage, il faudra aussi une personnalité pour diriger le gouvernement. Un nom aurait les faveurs du président : celui de Marta Cartabia, 56 ans, vice-
présidente de la Cour constitutionnelle, au profil de médiatrice et ouvertement pro-européenne. 

Ce serait une première pour l’Italie, qui n’a jamais été dirigée par une femme dans toute son histoire politique jusqu’à maintenant.

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