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Hong Kong: retrait du texte sur les extraditions à l’origine des protestations

Hong Kong: retrait du projet de loi d'extradition
Carrie Lam, chef de l'exécutif à Hong Kong Photo: Jae C. Hong/AP

La cheffe de l’exécutif hongkongais Carrie Lam a annoncé mercredi soir que le projet de loi controversé sur les extraditions vers la Chine, à l’origine de trois mois de manifestations sans précédent depuis la rétrocession en 1997, allait être définitivement retiré.

«Le gouvernement retirera officiellement le projet de loi afin d’apaiser complètement les inquiétudes de la population», a déclaré Mme Lam dans une vidéo diffusée par ses services.

Elle précise que le projet de loi sera formellement abandonné en octobre, quand le Conseil législatif (LegCo), le Parlement hongkongais, se réunira à nouveau.

Adoptant un ton beaucoup plus conciliant que lors de ses précédentes prises de parole, Mme Lam a exhorté les manifestants à renoncer à la violence et à participer à un «dialogue» avec le gouvernement.

«Remplaçons les conflits par les conversations et recherchons des solutions», a-t-elle dit. «Nous devons trouver les moyens de répondre au mécontentement dans la société et rechercher des solutions.»

Le projet de loi, qui devait permettre d’envoyer des suspects en Chine, avait suscité une levée de boucliers au sein de la population et de nombreux pans de la société hongkongaise qui redoutaient que la ville ne se trouve soumise à une justice chinoise politisée.

L’opposition à ce texte avait entraîné dès juin des manifestations monstres, et Mme Lam avait alors annoncé le retrait de l’examen du projet de loi.

Mais le mouvement s’est poursuivi, les manifestants exigeant une annonce de l’abandon pur et simple du texte. Ils ont depuis considérablement élargi leurs revendications.

Dans son message Mme Lam annonce également un dialogue pour que la population puisse «partager son opinion et faire écho de ses doléances» ainsi qu’un projet de mobiliser des universitaires, des conseillers et des professionnels «pour examiner de façon indépendante les problèmes profondément enracinés dans la société et conseiller le gouvernement sur des solutions».

Mais elle a également averti les manifestants du fait que les violences plaçaient Hong Kong dans une position «vulnérable et dangereuse», une possible référence aux menaces d’interventions de Pékin dans sa région semi-autonome.

«Notre priorité absolue désormais est de mettre fin aux violences, de préserver l’État de droit et de restaurer l’ordre et la sécurité dans la société», a-t-elle ajouté.

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