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L’OMS n’a «pas de temps à perdre» après le désaveu de Trump

L'OMS n'a «pas de temps à perdre» après le désaveu de Trump
Donald Trump Photo: Alex Wong/Getty Images
Rédaction - Agence France-Presse

La «seule préoccupation» de l’OMS est d’aider les pays bataillant contre la pandémie de coronavirus à «sauver des vies», a déclaré mercredi son directeur général après la suspension du financement américain à cette agence onusienne annoncée par Donald Trump mardi.

«Il n’y a pas de temps à perdre. La seule préoccupation de l’OMS est d’aider tous les peuples à sauver des vies et à mettre fin à la pandémie de Covid-19», a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus sur son compte Twitter, sans toutefois mentionner explicitement la décision du président américain Donald Trump.

Au coeur de la polémique avec le locataire de la Maison-Blanche, qui l’accuse d’avoir minimisé l’ampleur de l’épidémie et tardé à alerter le monde sur sa propagation, Tedros Adhanom Ghebreyesus a ensuite retweeté des messages de soutien de personnalités politiques, de chercheurs ou d’anonymes.

«J’ai travaillé pour l’OMS pendant 10 ans sur la variole, la polio, la cécité, l’aide (aux victimes) de tsunami. J’ai travaillé avec six directeurs généraux. Pour moi, le @DrTedros et Gro Brundtland ont été les meilleurs. Il y a une véritable campagne politique contre le @DrTedros», estime ainsi l’épidémiologiste américain Larry Brilliant.

Donald Trump a annoncé mardi qu’il suspendait la contribution des États-Unis à l’OMS en raison de sa «mauvaise gestion» de la pandémie.

Washington déplore en particulier que ses propres mesures face à la crise, notamment la fermeture progressive de ses frontières, aient rencontré une «vive résistance» de la part de l’OMS, qui «a continué à saluer les dirigeants chinois pour leur « disposition à partager les informations”».

Selon Donald Trump, les États-Unis contribuent à hauteur de «400 à 500 millions de dollars par an» à l’organisation, contre environ 40 millions de dollars «et même moins» pour la Chine.

L’OMS récuse les accusations de biais pro-chinois, et assure ajuster ses recommandations à mesure que lui parviennent les informations scientifiques sur le comportement du nouveau coronavirus, sa transmission et les moyens de le combattre. «L’OMS ne fait pas de politique», martèle M. Tedros.

La décision américaine de priver l’OMS de sa contribution a été critiquée par les Nations unies, la Chine, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine mais aussi Bill Gates, le co-fondateur de Microsoft, dont la fondation est le premier contributeur privé au budget de l’OMS, basée à Genève.

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