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L’Australie veut doter l’OMS d’inspecteurs pouvant aller enquêter sur les virus

L'Australie demande que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) soit dotée d'inspecteurs pouvant enquêter sur l'éclosion de virus.
Un instructeur de l'OMS entraîne des travailleurs de la santé. Photo d'archives. Photo: John Moore/Getty Images
Rédaction - Agence France-Presse

L’Australie aimerait que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) soit dotée d’inspecteurs qui auraient le pouvoir d’aller enquêter dans les pays touchés par un nouveau virus, comme le coronavirus qui s’est répandu à travers la planète. Le premier ministre Scott Morrison espère ainsi empêcher d’éventuelles pandémies.

L’idée serait structurée selon le modèle des inspecteurs des agences de l’ONU luttant contre les armes de destruction massive.

Les pays membres de l’OMS seraient ainsi légalement tenus d’accepter l’entrée sur leur sol de ces inspecteurs indépendants cherchant à enquêter sur de nouveaux virus, a ajouté M. Morrison.

Permettre que ces experts puissent être rapidement mobilisés pour évaluer les situations sanitaires — à l’instar des spécialistes des armes — pourrait permettre de sauver des vies, a estimé le dirigeant.

«L’appartenance à un club comme l’OMS doit s’accompagner d’obligations et de responsabilités», a-t-il dit aux journalistes.

«Je pense que les gens préféreraient savoir au plus vite si un virus a en lui le potentiel de générer ce que ce virus a produit», a-t-il poursuivi en référence aux ravages provoqués depuis le début de l’année par le nouveau coronavirus apparu en Chine.

Le Premier ministre australien a selon certains médias fait part de cette idée d’inspecteurs à différents dirigeants étrangers, et notamment au président américain Donald Trump, qui a samedi mis en garde la Chine contre d’éventuelles «conséquences» si elle était «sciemment responsable» de la pandémie de coronavirus.

L’administration Trump a évoqué la semaine dernière une «enquête» pour creuser la thèse d’un coronavirus naturel étudié dans l’Institut de virologie de Wuhan qui aurait contaminé par accident un employé du laboratoire avant de se propager dans cette ville considérée comme le berceau de l’actuelle pandémie.

Mercredi, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a estimé qu’il fallait s’assurer «que le gouvernement chinois manipule ces matériaux correctement non seulement à l’Institut de virologie de Wuhan, mais aussi partout ailleurs».

Il a comparé cette situation à celle du nucléaire, qui prévoit que «le monde inspecte les sites afin de s’assurer d’une bonne gestion».

La pandémie a d’ores et déjà fait plus de 180 000 morts dans le monde entier.

Dimanche, l’Australie a demandé une enquête indépendante sur la réponse mondiale à l’épidémie, et en particulier sur la façon dont l’OMS et la Chine ont géré la crise.

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