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À bas la vieille école

Des universités tournent le dos aux anciennes manières d’enseigner.

Les universités sont en pleine transformation. À Princeton, on a créé le Jardin de l’innovation (Innovation Garden), un incubateur d’idées pour les étudiants qui souhaitent entrer rapidement sur le marché du travail. À l’Université Young de Brigham, en Utah, le même genre de projet porte plutôt le nom d’Académie de l’innovation. Le Massachusetts Institute of Technology (MIT), quant à lui, offre des cours gratuits sur l’internet par l’entremise du logiciel OpenCourseWare. Selon un sondage du Pew Research Center, aux États-Unis, 77 % des universités offrent des cours en ligne, et pourtant, seulement 29 % des Américains disent trouver ce genre d’enseignement aussi efficace que celui donné dans une salle de classe. «On ne peut évidemment pas tout trouver sur le web, mais pour plusieurs personnes, c’est la seule façon d’obtenir une éducation supérieure, affirme Rohit Talwar, PDG de la compagnie Fast Future. «Dans l’avenir, nous allons voir de plus en plus d’entreprises offrir des cours en ligne par l’entremise d’universités, et des compagnies se regrouper pour diriger leur propre université.»

Deep Springs CollegeDeep Springs College, Californie
Vous avez le goût de devenir éleveur dans un ranch tout en étudiant la philosophie grecque? Deep Spring est pour vous. Ce petit collège situé dans le désert de la Californie a été créé il y a presque 100 ans et accueille seulement 26 étudiants. Cette institution a pour principe que pour devenir un citoyen productif, un élève doit exercer autant ses capacités intellectuelles que ses aptitudes physiques. Les élèves y étudient la politique et la poésie tout en s’occupant de surveiller les troupeaux de vaches et de cultiver de la luzerne. Et ils réussissent particulièrement bien : dans les 10 dernières années, 165 d’entre eux sont passés à Harvard, 13 % à l’Université de Chicago et 7 % à Yale.

fOM HochschuleFOM Hochschule, Allemagne
La FOM est une des nouvelles universités qui offrent des cours pour ceux qui veulent se lancer en affaires. Elle a été fondée dans les années 1990 par des fédérations de commerce. La FOM n’a pas de campus proprement dit. Elle a des centres d’enseignement partout en Allemagne, où les étudiants peuvent étudier tout en occupant un emploi. Si leur travail les amène à voyager, ils peuvent changer de centre d’enseignement. Les enseignants sont des professeurs avérés, mais leurs assistants viennent d’entreprises privées. L’approche préconisée par la FOM prépare les étudiants au marché du travail. Cette université payante accueille maintenant quelque 19 000 étudiants.

MonterreyTecnológico de Monterrey, Mexique
Situé dans la capitale commerciale du Mexique, l’Institut de technologie et d’études supérieures de Monterrey, dit «La Teck», est la plus grande université de l’Amérique du Sud et compte 90 000 étudiants répartis sur 31 campus qui longent la frontière américaine. L’institution est renommée pour la qualité de son personnel enseignant et de ses laboratoires de recherche, qui forment de nombreux «cerveaux». Grâce à cela, de nombreuses applications brevetées y ont été créées. Pour éviter un exode des cerveaux vers les États-Unis, la Tech remet à ses étudiants et enseignants, 30 % des revenus qui proviennent des brevets. Elle est aussi une des premières universités mexicaines à avoir courtisé des donateurs privés pour augmenter ses revenus.

IMG_3266Université d’Aalborg, Danemark
Comment réussir à garder la crème de la crème des étudiants dans votre université? Vous créez un programme d’élite juste pour elle. À l’université d’Aalborg, les étudiants les plus brillants ont la possibilité de s’inscrire à des programmes de baccalauréat et de maîtrise élitistes pour y compléter leur mémoire. Cette élite est supervisée par les professeurs les plus reconnus et a même la chance de participer à des congrès internationaux et de faire publier ses travaux. Finalement, s’ils le désirent, ces étudiants peuvent suivre plus de cours que les étudiants ordinaires.

Twente_Ultimate BartUniversité de Twente, Pays-Bas
Cette université est une pépinière d’entrepreneurs. En moins de 25 ans, elle a permis la création de plus de 600 compagnies, qu’elle soutient pendant leurs premières années d’existence. L’institution a aussi son propre incubateur d’idées : le Kennispark Twente, un endroit où les chercheurs et les entrepreneurs se rencontrent et discutent d’occasions d’affaires. Pour les plus prometteurs, cet endroit offre une occasion en or de lancer une entreprise avant de quitter l’université.

Série

  1. Lundi : Non aux études universitaires et le graphique En route vers l’université?
  2. Mardi : Entrevue avec David Rusenko, fondateur de Weebly
  3. Mercredi : Rencontre avec trois décrocheurs entrepreneurs
  4. Jeudi : À bas les salles de classe bondées

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