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Silicon Bali, la nouvelle destination des «technomades»

Photo: Andréane Williams/Collaboration spéciale

Avec ses paysages paradisiaques et son coût de la vie très abordable, Bali attire chaque année des milliers de travailleurs et d’entrepreneurs du secteur des technologies. Un phénomène qui a valu à la petite île le surnom de Silicon Bali.

Un hub pour les millenials
Perchée à côté de la célèbre Forêt des singes, en plein cœur de la ville de Ubud, à Bali, Hubud est l’un des nombreux espaces de travail commun qui a vu le jour sur l’île indonésienne au cours des cinq dernières années. Ouvert en 2013, Hubud rassemble une communauté de plus de 2 000 «technomades», ces jeunes millennials issus du secteur des nouvelles technologies qui ont décidé de travailler tout en parcourant le monde.

«La plupart de nos membres sont des jeunes qui ont été sur le marché du travail pendant deux ou trois ans, mais qui sentaient qu’il leur manquait quelque chose», explique Peter Wall, co-fondateur de Hubud.

Cet ancien journaliste de CBC originaire de Hudson, à l’ouest de Montréal, a tout quitté il y a cinq ans pour s’installer avec sa femme et ses trois enfants sur la célèbre île indonésienne. À peine un an après leur arrivée, ses collègues John Alderson et Steve Munroe décidaient de créer Hubud avec lui.

UNE - Silicon Bali 01Créer sa compagnie au soleil
Situé à 14 km d’Ubud dans le village de Batubulan, Livit Spaces accueille une quarantaine de technomades d’une dizaine de nationalités différentes. Piscine, terrain de volleyball, cuisine, buanderie, personnel domestique, chambres privées – cet incubateur à startups fondé en 2010 par le Danois Michael Bodekær est composé de neuf villas entièrement équipées pour héberger ses employés dans les meilleures conditions possible. «Je voulais travailler à partir d’un endroit où je pourrais découvrir de nouvelles choses tous les jours et où j’aurais davantage de contrôle sur mon travail. Cet environnement, avec tout ces gens inspirants qui échangent des idées, nourrit définitivement ma créativité», explique Nick Martins, gérant de Livit Spaces.

Combiner voyage, plaisir et travail
À Hubud comme à Livit Spaces, on travaille pieds nus, assis devant une rizière, ou encore couché dans un Hamac. Dans ces bureaux nouveau genre, tout a été pensé pour optimiser la productivité et la qualité de vie des membres. «La cuisine, la lessive, le ménage, tout cela est pris en charge ici, ce qui nous permet de gagner du temps et de nous concentrer entièrement sur notre travail», affirme Thomas Hedegaard, un Danois de 22 ans stagiaire chez Livit Spaces.
«De plus en plus de gens travaillent principalement via l’nternet et vivent de revenus de 1 000 à 5 000 $ par mois. Ils s’installent dans des endroits comme Bali, où ils peuvent avoir beaucoup plus pour leur argent», ajoute Nick Martins.
«Ces jeunes ne sont pas autant motivés par l’argent que les générations précédentes», croit quant à lui Peter Wall.

La qualité de vie avant le travail
Georgi Georgiev vient tout juste de lancer Savvybeaver.ca. Entièrement créé à Bali par une petite armée de 13 développeurs, designers et spécialistes du marketing, le site web répertorie les rabais offerts par des dizaines de magasins au Canada. «Nous avons pris en considération notre qualité de vie avant le travail quand est venu le temps de choisir une destination où travailler», raconte le Bulgare de 29 ans. Selon lui, l’amélioration de l’internet dans les pays comme l’Indonésie ainsi que le développement des nouvelles technologies au cours des cinq dernières années permettent à de plus en plus d’entrepreneurs de travailler tout en voyageant.

«Nous allons rester à Bali quelques mois encore, puis choisir une nouvelle destination. Peut-être le Costa Rica. J’adore le surf, d’autres aiment le yoga. Nous choisissons nos destinations en fonction des intérêts de nos employés» -Georgi Georgiev, fondateur de Savvybeaver.ca

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