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Ces processus de sélection qui n’en finissent plus

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Choisir le bon candidat – celui qui en donnera le plus à une entreprise – peut prendre beaucoup de temps.

Avez-vous déjà été soumis à un processus de sélection qui n’en finit plus? Votre CV répond bien aux exigences du poste, vous dit-on, mais cela ne suffit pas. Vous devez vous soumettre à une batterie de tests, à des simulations, à une entrevue, puis à une deuxième entrevue, à une troisième… Le processus s’éternise, vous avez l’impression d’être un rat de laboratoire qu’on dissèque, ce qui n’est pas forcément bon pour votre désir de travailler pour l’entreprise en question.

Évidemment, les recruteurs ne veulent pas se tromper et regretter ensuite leur sélection, surtout si vous être appelé à occuper un poste important au sein de l’organisation. Voilà pourquoi les candidats à des postes de gestion et les professionnels de haut niveau sont souvent soumis à des processus très longs et très fastidieux.

Il y a cependant une autre raison, évidente quand on y pense, mais qui n’a attiré mon attention que récemment. En effet, ces candidats, une fois retenus, seront en mesure d’exiger une excellente rémunération. Ils représentent donc une dépense importante pour l’entreprise, qui cherchera à sélectionner le meilleur possible.

Recruteurs et candidats ont évacué la loyauté il y a longtemps en faveur des bénéfices qu’ils peuvent retirer les uns des autres.

Cette situation est similaire à celle que vous et moi expérimentons lors d’un gros achat, celui d’une voiture, par exemple. Au départ, nous avons déterminé ce que nous étions en mesure de dépenser, le budget disponible. Lorsque nous magasinons alors notre nouveau véhicule, nous cherchons souvent celui qui, non seulement répond à nos critères de base, mais nous en donne un peu plus pour notre argent. La réflexion des recruteurs et de l’entreprise va dans le même sens.

D’abord, ils retiennent ceux qui répondent aux exigences de base. Lorsque le processus commence, il est possible que tous ces candidats puissent occuper adéquatement le poste avec succès. Mais lequel possède ces petits extras, ces qualités ou ces expériences supplémentaires qui feront de lui la perle rare qui apportera un maximum à l’entreprise pour le même salaire? C’est difficile à dire, mais, on l’espère, c’est ce que la longue sélection révélera.

Mais alors, pourquoi les employeurs se plaignent-ils du roulement constant de leur personnel? C’est terrible, nous disent-ils, il n’y a plus de loyauté; il faut sans cesse se démener uniquement juste pour convaincre les employés de rester! Se plaindre ainsi n’est pas raisonnable, car les employés ne font qu’imiter le comportement de leurs patrons. Eux aussi cherchent un emploi qui non seulement répondra à leurs attentes de base, mais leur apportera de petits extras. Eux aussi exercent une sélection et, dans leur cas, elle est constante.

Que voulez-vous? Dans le marché du travail d’aujourd’hui, on cherche d’abord à atteindre ses propres objectifs. Recruteurs et candidats ont évacué la loyauté il y a longtemps en faveur des bénéfices qu’ils peuvent retirer les uns des autres.

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