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Excès de bling bling et de vroum vroum

maladie mort

C’est tout de bling bling vêtues que des personnalités des milieux sportifs et artistiques paradaient la fin de semaine dernière sur les tapis du Grand Prix de Formule 1.

Je l’avoue, un brin voyeuse, j’ai scruté les photos de l’évènement, intriguée par les habits, les sourires gigantesques et l’allure générale des participants. Toute la mise en scène de la chose fait apparaitre un autre monde, et dans cet autre monde, on semble rire de nous.

Cet évènement illustre bien un des grands problèmes, sinon le plus grand problème, de l’époque, c’est-à-dire les inégalités des modes de vies à l’heure de la crise climatique. Et toute l’insouciance encore permise à ceux qui ont de l’argent. Ceux qui ont le pouvoir de mettre en place des évènements pompeux et polluants.

Alors qu’une génération crie à pleins poumons qu’elle veut sauver la planète et que l’urgence climatique exige de nous des changements majeurs et immédiats, le weekend du Grand Prix est comme un doigt d’honneur. Une roue qui continue de tourner, coûte que coûte, même si tout autour brûle.

Les discours voulant qu’un tel évènement soit indispensable pour le rayonnement de Montréal convainquent de moins en moins.

L’Institut de recherche et d’information socioéconomiques (IRIS) rappelle ici qu’entre 2009 et 2029 les contribuables auront payé près de 400 M$ en subventions pour la tenue du Grand Prix.

Sachant que les emplois créés par la F1 sont pour la plupart de piètre qualité, que le tourisme sexuel est amplifié lors de cette période, que les retombées économiques sont surévaluées et, bien sûr, que des tonnes et des tonnes de CO2 sont émis, (le weekend de la F1 pollue autant que 11 000 voitures), on se demande pourquoi on offre 400 M$ pour ce genre de chose.

Est-ce vraiment ça qu’on veut produire comme société? Sérieusement, qui bénéficie vraiment de ça? Et à quel prix doit-on maintenir le repaire d’une élite qui veut s’amuser? Si seulement leurs jeux étaient sans impacts sociaux et environnementaux, on pourrait sans doute passer l’éponge, mais ce n’est pas le cas.

Alors qu’il faudrait travailler plus fort à rescaper l’environnement et éradiquer les injustices sociales, ces festivals de bolides qui brillent et vrombissent sont des boulets à nos pieds. Ils ralentissent là où le temps manque. Il est maintenant évident que le Grand Prix a de moins en moins sa place, ça serait donc pas mal qu’on cesse de nous imposer ses excès.

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