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Un autre clou dans le cercueil de l’équité intergénérationnelle?

Photo: Archives
David Raynaud, Longueuil - Collaboration spéciale

Plusieurs études ont démontré que la génération Y, personnes nées entre 1984 et 1996, font et vont devoir faire face à des enjeux qui vont potentiellement faire d’eux une des rares générations à être plus pauvre que les précédentes.

Cette image clash avec le portrait d’enfants gâtés vivant une vie si facile que l’on colle régulièrement aux milléniaux. Pourtant, ces derniers vont devoir jongler avec des réalités économiques qui ne leur sont pas favorables. Par exemple, le coût de l’immobilier a explosé au cours des dernières années, l’État a perdu le contrôle des coûts du système de santé au détriment des autres secteurs publics, le marché du travail est beaucoup plus demandant en matière de qualifications que par le passé, mais n’offre pas forcément de meilleures conditions, notre niveau d’endettement est très élevé et le vieillissement de la population a un impact croissant sur la fiscalité des jeunes travailleurs.

S’ajoute aussi la dette environnementale qui va avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie des prochaines années. L’objectif n’est pas de souligner, une nouvelle fois, les désavantages auxquels font face les milléniaux, mais de faire réaliser aux Québécois que cette réalité va empirer à cause de la crise de la COVID-19 et que personne ne semble vraiment s’en soucier. Nous ne savons toujours pas quand cette pandémie va se terminer, mais nous pouvons être certains qu’elle va s’accompagner d’une récession.

Cette situation va encore précariser l’insertion dans le marché du travail par les jeunes travailleurs. Dans une période difficile, le réflexe des employeurs est de trouver des gens d’expérience pour pourvoir les rares postes disponibles. Récession, perte d’emplois et une situation qui rend la formation de nouveaux travailleurs compliquée vont rendre la vie difficile à de nombreux jeunes professionnels qui essayent de démarrer leur carrière. […] Il est important de prendre conscience de cette réalité et de mettre sur pied une stratégie pour rattraper notre génération avant de la sacrifier. Si on ne prend pas soin de cette dernière, c’est notre capacité d’innover, de créer et de rêver que nous allons perdre.

Il ne faut pas que la COVID-19 ne devienne un nouveau clou dans le cercueil de l’équité intergénérationnelle!

Beaucoup de jeunes ont perdu leur emploi à cause de la COVID-19 et sont à la recherche d’un nouveau défi. Faites-leur une place dans vos organisations et faites leur confiance. Notre génération a atteint sa majorité autour de la crise boursière de 2008 et est, aujourd’hui, en train de vivre une pandémie mondiale… Pas mal pour des enfants gâtés! 

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