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Testé sur des épais

Plus de 45 minutes d’attente au téléphone pour le service technique d’une compagnie de téléphonie/service câblé/accès internet? Normal.

Le service à la clientèle d’une grande chaîne de livraison de poulet distribué dans des cartons jaunes qui ne rappelle pas après trois messages? Courant.

Des quincailleries qui vous forcent à acheter des sacs «pour sauver l’environnement» quand vous venez d’acheter pour près de 1 000 $ d’outils? La routine.

Bienvenue en 2013. À l’époque où, grâce aux monopoles et aux consommateurs pressés, les compagnies nous font ce qu’on voit dans les films de Sasha Grey, mais sans nous enduire de lubrifiant au préalable. (Oui oui, vous ne connaissez pas Sasha Grey… Avouez que vous lisez votre journal en compagnie de collègues ou avec votre douce moitié! Allez, soyez honnête… avec vous-même!)

Vraiment, on a l’impression qu’on va bientôt se voir à l’écran dans l’émission d’André Robitaille à la suite d’un reportage de Pierre-Yves Lord. Bienvenue en 2013, à l’époque où les compagnies testent notre patience et nous prennent pour des épais.

Oui, certains diront que les compagnies de cellulaire se sont fait serrer la vis récemment. Bof. Pas de législation sur les tarifs eux-mêmes. Oui oui, le téléphone coupera si on dépasse notre forfait à l’étranger. Big deal! Ce qu’on veut, ce sont des prix acceptables comme aux États-Unis! En bas de 100 $ pour l’internet, des textos et des appels internationaux à volonté! De toute façon, avec leurs services à la clientèle risibles en franglais ou, encore mieux, déménagés dans des pays du tiers-monde, les compagnies de cellulaire subiront des changements qui, bien que favorisant le consommateur, demeureront marginaux. Oui, des prix un peu plus bas, mais sans aucun doute de nouvelles façons de jouer sur les mots ou de couper dans les services.

Et que dire du commerce au détail? «Allez-vous prendre un sac avec vos 32 articles d’épicerie?» Non le grand, j’vais jongler avec ma commande en marchant jusque chez nous après t’avoir étouffé avec le sac! Aaaaaaaaaaaaaaaaaargh!

«Allez-vous prendre des ustensiles?» Non buddy, j’pensais manger la boîte en carton à la place du poulet; anyway, y goûtent la même chose!

Ce ton que les gens prennent pour nous servir… Comme si les phrases apprises durant la formation devaient sortir de leur bouche sans aucune logique! Si on commande à la maison, c’est pour ne pas être obligé de préparer le souper et de faire la vaisselle, non? Est-ce qu’on pourrait éviter de manger avec ses mains en plus de se faire charger 92 piastres pour des côtes levées de format «régulier»? Portion modérée mon cul, oui! Commence par modérer tes prix, on verra après!

En regardant vos factures à la fin de l’année, vous sentez-vous épais? Nous oui.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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