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Ce n’est pas 
du chialage si…

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Une de mes dernières chroniques, intitulée «Les ravages du chialage», m’a attiré beaucoup de courrier. J’aimerais donc répondre à une question qui m’a souvent été posée.

Dans cette chronique, je 
présentais les désavantages et les effets secondaires du chialage, que ce soit sur le plan individuel ou organisationnel. Plusieurs lecteurs m’ont écrit pour me dire que le chialage n’est pas toujours négatif. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec eux.

Oui, il faut bien l’avouer : il y a des occasions où il faut se plaindre ou intervenir quand quelque chose ne va pas. On ne parle plus alors de chialage, mais de revendication.

Ce n’est pas du chialage si quelqu’un vous traite injustement ou si une personne de votre entourage est traitée de façon inéquitable. Ne dites pas que vous ne vous plaindrez pas pour ne pas passer pour un chialeur. C’est votre devoir de le faire. Cependant, il y a une façon de bien le faire. Si vous attendez trop, vous risquez d’exploser et d’en dire plus qu’il n’en faut.

Ce n’est pas du chialage quand une des frontières que vous aviez délimitée est violée. Si, par exemple, vous avez communiqué le fait que vous n’aimez pas être affublé de surnoms, vous avez l’obligation d’affronter le coupable si la situation se produit.

Ce n’est pas du chialage si on vous accuse sans raison. Si, par exemple, un collègue tente d’expliquer son échec en mentionnant que vous n’avez pas été à la hauteur, vous avez toutes les raisons du monde d’intervenir.

Ce n’est pas du chialage si on vous a fait des promesses qui n’ont pas été respectées. Il importe de faire valoir vos droits. Sinon, vous pouvez vous attendre à ce que les autres abusent de votre silence.

Dans ces cas, vous ferez valoir vos droits en vous adressant directement à la personne en faute compte tenu de la situation. Pas question d’aller vous plaindre auprès de collègues qui n’ont aucun pouvoir dans les circonstances. Expliquez à cette personne ce qui ne va pas, l’impact que son comportement a et comment vous préféreriez qu’elle agisse. Terminez avec la question : «Qu’en penses-tu?»

Si ça fonctionne, tant mieux. Si ça ne produit aucun résultat et que les comportements inadéquats se poursuivent, il est temps d’en parler à votre patron commun. Dans ces cas, vous ne passerez pas pour un râleur, mais pour quelqu’un qui fait valoir ses droits. Votre prestige en sortira grandi.

Vous êtes un membre de cette organisation, non pas une moquette sur laquelle on s’essuie les pieds quand on en a envie. Ne laissez pas vos droits être bafoués, mais ne sombrez pas dans le chialage dont nous avons récemment parlé.

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