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Devriez-vous démissionner?

Bannière web du chroniqueur Alain Samson pour le journal Métro
Photo: Métro

Vous arrive-t-il de vous poser cette question? Il n’y a pas de gêne à avoir. C’est même sain de le faire de temps en temps. Ça vous remet aux commandes de votre vie en vous démontrant que le fait de rester dans un emploi demeure un choix individuel.

Je suis présentement en studio pour enregistrer la version audio d’un de mes livres: devrais-je démissionner? Je ne pensais pas y prendre autant de plaisir; je redécouvre des métaphores que j’avais utilisées lors de l’écriture et qui m’étaient sorties de l’esprit. En voici d’ailleurs une.

Quand vous étiez enfant, lorsque vos parents jetaient un vieux pantalon devenu trop petit, considériez-vous cela comme un échec? Vous frappiez-vous sur les jambes parce que vous étiez furieux d’avoir grandi? Auriez-vous préféré vous rendre à l’école avec un pantalon trop court et être la risée de toute la classe?

Il est normal de grandir. En fait, il est tout à fait naturel d’avoir le sentiment que notre emploi est devenu «trop petit» pour nous. Il y a un moment où il faut penser à faire autre chose ou à faire les choses différemment. Dans le même ordre d’idées, il y a un moment où il faut peut-être changer d’emploi, tout simplement.

Il ne faut pas vivre cet événement comme un échec. Tout comme le pantalon vous allait parfaitement au moment où il a été acheté, l’emploi était probablement fait sur mesure pour vous à votre arrivée dans l’entreprise.

Mais voilà, le temps a passé, et ce poste ne vous convient plus. Une chose est sûre, si vous vous entêtez à le conserver, les chances sont fortes qu’il vous nuise, physiquement ou psychologiquement, à moyen ou à long terme.

Démissionner?

Alors, avez-vous grandi au point de devoir chercher un nouvel emploi?

Il existe trois réactions possibles à cette situation: quitter votre emploi, le revitaliser afin d’y retrouver la fougue qui caractérisait votre arrivée en poste ou accepter de végéter positivement.

Cette dernière option peut s’avérer la meilleure si vous prenez votre retraite dans six mois ou si vous attendez la prochaine mutation d’un patron ou d’un collègue toxique.

Ce qui importe, c’est de ne pas fuir votre emploi actuel ou de le quitter sur un coup de tête. Vous vous retrouveriez peut-être dans un emploi trop petit ailleurs ou peu adapté à ce que vous êtes devenu, et vous ne seriez pas plus avancé.

Ce qui importe, c’est de ne fuir votre emploi actuel ou de le quitter sur un coup de tête.

Après tout, à quoi bon fuir si vous n’améliorez pas votre situation? Prenez votre temps.

Fixez-vous un objectif. Définissez un plan d’action et suivez-le à la lettre. Vous remarquerez rapidement que, lorsque vous connaîtrez la direction à suivre, votre emploi actuel deviendra plus facile à supporter.

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