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Le temps de la résilience

Bannière web du chroniqueur Alain Samson pour le journal Métro
Photo: Métro

Dans les moments difficiles, il y en a qui s’effondrent et d’autres qui rebondissent. Qu’est-ce qui peut bien les distinguer?

Il est temps de parler de résilience, c’est-à-dire de la capacité qu’ont certaines personnes de survivre plus aisément aux chocs de la vie. Depuis des années, les psychologues tentent de comprendre ce qui les distingue des autres.

On a par exemple évalué des personnes qui étaient sorties vivantes de camps de concentration. Ce qu’on a découvert, c’est qu’elles n’avaient pas de gène spécial. Elles n’étaient pas nées dans des foyers plus aimants. Elles ne baignaient pas non plus dans des milieux solidaires.

C’est juste qu’elles avaient décidé de ne pas se voir comme des victimes et qu’elles avaient acquis des habitudes propres à leur donner la capacité de rebondir.

Elles avaient également pris l’habitude de voir les choses telles qu’elles sont au lieu de laisser leur imagination prendre le dessus sur leur manière d’aborder la vie.

Elles ne se passaient pas en boucle des films apocalyptiques en se disant que les choses n’allaient qu’empirer.

Imaginons qu’une pandémie se présente. Ce n’est qu’un exemple, mais ça pourrait arriver un jour. Les gens peu résilients auront alors envie de crier à la fin du monde, de clamer que la situation est injuste et de se dire que leurs beaux projets sont terminés. Bref, ils rendront les armes et, ce faisant, ils laisseront tomber leurs défenses face à l’ennemi (un virus).

La vie est faite de hauts et de bas, de périodes de prospérité et de crises soudaines. Ce n’est pas la fin du monde. C’est la vie.

Résilience

Il y en a également qui choisiront une autre voie. Loin de voir l’événement comme la fin du monde, ils le verront comme une étape, un rite initiatique qui les rendra plus forts. Ils profiteront de la crise pour faire le point sur plusieurs choses importantes.

Ils se demanderont ce qui importe vraiment dans leur vie. Ils reprendront contact avec les êtres qui leur sont chers. Ils se questionneront sur ce qui les anime vraiment et sur ce qui pourrait les aider à aller de l’avant quand la crise sera terminée.

Bref, au lieu de se sentir impuissants, ils regarderont l’avenir et se demanderont ce qu’ils en feront. Au lieu de se recroqueviller, ils se lèveront pour mieux entrevoir ce que l’avenir leur réserve. Ils se prépareront à rebondir une fois la tempête passée.

Ça ne veut pas dire qu’ils resteront forts malgré tout. Il est certain qu’ils auront des plaies à panser et qu’ils auront besoin de temps pour retrouver leur tonus. Cependant, ils savent que la vie est faite de hauts et de bas, de périodes de prospérité et de crises soudaines. Ce n’est pas la fin du monde. C’est la vie.

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