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Pourquoi mon patron nous blâme sans relâche?

Photo: Métro

Chaque semaine, notre chroniqueur répond à une question sur le comportement des patrons.

«J’ai de la difficulté à apprécier mon patron. Pas parce qu’il n’est pas compétent; au contraire, il sait où il va et il le communique très bien. Mais s’il a des contacts avec des employés, c’est pour leur faire des reproches. Jamais un petit mot de reconnaissance, pas un encouragement, pas de félicitations. Quand un employé n’atteint pas ses objectifs ou s’il fait une erreur, il lui fait des reproches devant les autres, comme pour l’humilier. Remarquez que j’ai l’avantage d’être compétente et de faire peu d’erreurs, il n’a donc jamais rien à me reprocher. Mais il ne me félicite jamais non plus. Que puis-je faire pour améliorer l’ambiance?»

Votre patron est de la vieille école, celle où, en échange d’un salaire, un employé devait s’exécuter à la perfection s’il ne voulait pas être puni. Et on n’avait pas à féliciter l’employé s’il faisait bien son travail; c’était son travail, après tout… Les temps ont changé. Aujourd’hui, les employés ne sont pas prêts à ramper en échange d’un salaire. Pour les conserver, les employeurs de choix ont même mis sur pied des programmes de reconnaissance, financiers ou autres. C’est comme avec les clients: les fidéliserez-vous en leur disant tout ce qui vous irrite chez eux? Pas du tout! Il faut les câliner, les féliciter et ne pas oublier de se faire payer…

Dans ce cas de figure, vous êtes chanceuse: vous ne faites pas partie du groupe qui doit subir les foudres du patron. Cela vous place dans une belle position pour aborder le sujet. Dites-lui que vous avez des propositions pour conserver les meilleurs employés et pour les rendre plus productifs. Vantez-lui les avantages d’une ambiance de travail saine, d’un milieu où les gens sont encouragés et ont le cœur à l’ouvrage. Dites-lui que dans les entreprises où règne un bon climat de travail, le patron a pris l’habitude de souligner les bons coups de ses troupes. Suggérez-lui que c’est une saine habitude à adopter.

Des fleurs tous les jours
Alors qu’il était vice-président de DHL Express, spécialisée dans la manutention et la logistique du transport, Perry Belcastro se faisait un devoir de cultiver la reconnaissance au quotidien. Pour lui, un gestionnaire n’est pas uniquement en poste pour s’assurer de l’assiduité des employés et leur dire ce qu’ils ont mal fait, bien au contraire. De 1996 à 2004, grâce à sa philosophie, il a changé une entreprise qui coûtait trop cher et affichait une faible productivité en une organisation de haut niveau capable de satisfaire ses clients.

En résumé

  • Faites-lui constater que les encouragements et les bons mots font grimper la productivité.
  • Félicitez-le quand il saura faire preuve de reconnaissance. Vous l’encouragerez ainsi à recommencer.

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