Yahoo! eBay et Etsy s’unissent contre le trafic illégal de la vie sauvage
La survie des espèces menacées ne se joue pas seulement au fin fond des savanes d’Afrique et des jungles de Java. Non, elle se joue aussi en ligne, à quelques clics de souris.
À preuve: le site d’enchères eBay s’est joint, vendredi dernier, à sa rivale Etsy et au colosse du web Yahoo! pour combattre le trafic illégal de la nature sur l’internet. Voilà trois vitrines virtuelles sur lesquelles les braconniers ne pourront plus offrir le fruit de leurs méfaits.
La nouvelle est aussi importante qu’encourageante, puisque les trafiquants de la nature, eux-mêmes traqués par une justice qui prend de plus en plus conscience des dommages irrémédiables qu’ils causent à l’environnement au nom du sacro-saint dollar, utilisent ces sites pour écouler le fruit de leur crime.
Les trois plateformes se sont engagées à «tout mettre en œuvre» pour décourager et éliminer le trafic illégal de la vie sauvage sur ses sites, c’est-à-dire de pourchasser et d’effacer les annonces proposant des produits issus du braconnage.
Cette alliance a été forgée vendredi dernier, soit lors de la Journée internationale dédiée aux éléphants. Ces derniers, dont la survie est sérieusement compromise en Afrique d’ici 2050, sont devenus l’emblème du trafic illégal de la vie sauvage. Quelque 100 000 pachydermes ont en effet été tués au cours des trois dernières années, et au rythme où le massacre se perpétue, un éléphant meurt toutes les 15 minutes, braconné pour son ivoire.
Il est intéressant de noter que d’autres acteurs majeurs de l’internet – comme Amazon, pour n’en nommer qu’un – n’ont rien entrepris pour contrecarrer le commerce illégal de la nature.
De chaleureuses tapes dans le dos sont donc à donner aux trois sites qui ont décidé de contribuer à assurer la pérennité de la biodiversité. Ils sont signes qu’une réelle prise de conscience est en train de s’opérer dans toutes les sphères de la société, et ce, pour le bénéfice d’un environnement qui a de moins en moins le luxe de pouvoir compter uniquement sur des ONG écologistes pour le défendre.