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Ce tueur silencieux

violences sexuelles

Cette chronique, je vous averti n’a rien à voir avec les réflexions que j’ai l’habitude de partager avec vous. Cela m’a tout pris pour l’écrire. Pourtant, ce n’est pas les sujets qui manquent. Les élections fédérales approchent, l’Amazonie brûle, PKP fait des siennes et on se pose des sérieuses questions sur les impacts de la convergence et le droit à une information non partisane. La crise des migrants se poursuit dans le monde, la voix de Greta fait écho aux urgences climatiques, Trump… ouff que Dieu nous épargne. Malgré l’urgence d’agir et ma colère intérieure face au déclin de nos sociétés, les nouvelles de l’actualité m’ont paru très secondaires dernièrement.

Cette année, mon amie Sophie est morte du cancer du cerveau à 35 ans, après avoir combattu 4 cancers consécutifs. Une femme que j’admire profondément, Cassandra est décédée à 41 ans du cancer de l’estomac laissant derrière elle trois enfants et son mari. Il n’a fallu que trois mois à la maladie pour l’emporter sournoisement. Mon cousin Roody est mort la semaine dernière à l’âge de 42 ans. Il nous a quitté laissant derrière lui trois enfants et sa femme. C’était un homme incroyable, positif et déterminé.

Son combat contre le cancer de la moelle épinière a été long et difficile. Depuis janvier dernier, je suis témoin des ravages du cancer et malgré le fait que je sois chrétienne et que je me repose sur Dieu pour passer à travers ces épreuves, je ne peux m’empêcher de me questionner sur la finalité du cirque de la vie et surtout de quelle manière doit-on la vivre sachant que nos jours nous sont prêtés et qu’à tout moment tout peut s’arrêter. Selon les statistiques de la Société canadienne du cancer, on prévoit que 1 Canadien sur 2 (49 % d’hommes et 45 % de femmes) seront atteints de cancer au cours de leur vie. La maladie frappe des personnes de plus en plus jeune. Il est donc fort probable que vous avez ou aurez à traverser cette dure épreuve.

Face à la mort, je ne peux m’empêcher de me questionner sur notre façon de vivre et nos rapports complètement dépourvus d’humanité parfois. Les unes des journaux se suivent et se ressemblent. La cruauté, les guerres, la haine, le mensonge polluent notre existence. Nos nations sont divisées. La race, la religion, l’orientation sexuelle sont sujets de discorde. Les Hommes recherchent le pouvoir et l’argent avant l’amour et la paix. Est-ce vraiment ce que nous voulons léguer comme héritage de notre passage? N’y a-t-il pas urgence de revoir nos schèmes de valeurs et de constater que tout cela n’a pas d’importance quand le caveau est ce qui nous attend? Camus disait: «Je sais maintenant qu’il n’y a pas de bonheur dans la haine», il ne pouvait pas dire mieux.

Le cancer tue, il apparait sans qu’on s’en attende et nous laisse dépourvus. Beaucoup de familles vivent ces drames en silence et recluses. Face à la mort des gens que j’aime, je ne peux m’empêcher de re-questionner ma propre existence. Je ne peux m’empêcher de penser au fait que ma fille pourrait elle aussi se retrouver orpheline. Je sais que la maladie frappera peut-être à ma porte. J’ai donc cette responsabilité de vivre pleinement, d’être un exemple pour ma fille et d’aimer inconditionnellement. Pour tous ceux et celles qui ont perdu un être cher sachez que comme les saisons, le temps passe emportant avec lui les gens qu’on aime, mais jamais les souvenirs impérissables qu’on a créés avec eux.

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