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Amitiés

maladie mort

Alors que le printemps s’installe tranquillement, j’en profite pour lancer des invitations à mes ami-es, et ainsi multiplier les moments avec des gens que j’affectionne. C’est une chance d’être entourée de personnes bienveillantes, préoccupées tant par les tracas personnels de leurs ami-es que par les maux de la société.

Avant, je n’étais pas de ceux qui sacralisent l’amitié. Je sous-estimais cette force vivifiante, je la croyais plutôt volatile et passagère.

C’est maintenant, à 29 ans, que j’apprends la vraie valeur de l’amitié. Il a fallu que je traverse des tempêtes pour qu’elle me montre de quelle étoffe elle est faite. J’ai pu voir tant de fois la qualité des moments qu’elle produit.

C’est désormais une leçon bien apprise.

Dans les tempêtes politiques c’est pareil. L’ami-e entoure. Je me souviens du soir où Donald Trump a été élu. Nous étions nombreux, au Québec comme dans le reste du monde, à s’inquiéter de ce qui allait maintenant arriver. Un tel gouvernement n’augurait rien de bon. Avec quelques ami-es, on s’était réuni pour partager nos inquiétudes et on avait discuté jusqu’au milieu de la nuit. Ça avait permis d’atténuer un tant soit peu l’angoisse qui s’était logée dans le creux du ventre.

Et plus que de soulager, ces moments où l’on se retrouve insufflent de la force.

À notre époque, c’est une ressource à renouveler sans modération. Toutes les époques viennent avec leur lot de batailles à mener, mais plusieurs crises caractérisent la nôtre, en commençant par le piètre état de la planète, et la résurgence d’attaques aux droits fondamentaux. Les femmes en savent quelque chose, que ce soit à cause de lois qui restreignent l’avortement ou par l’exclusion de citoyennes musulmanes de divers espaces de la société.

Tout ça nécessitera des bras de fer politiques, mais aussi beaucoup, beaucoup, d’amitié, ce proche parent de la solidarité.

C’est ainsi qu’on peut traverser vents et marées. S’entourer et se rappeler que nous ne sommes pas seul-es. Dans le privé comme dans le politique, c’est la voie d’apaisement et c’est la voie d’espoir.

Hélène Dorion dit l’amitié avec ces mots : « Ils sont deux, ils sont quatre puis six, ils témoignent de l’éclaircie qui peut émerger de l’obscurité, du mouvement qui traverse l’invisible; bientôt ils seront plus de quinze autour de la table où l’on célébrera le recommencement de la vie, les printemps toujours possibles. »

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