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Encore de l'emploi en biopharmaceutique!

Les possibilités d’emploi en biopharmaceutique restent très bonnes, malgré le fait qu’une entreprise sur cinq risque de bientôt fermer ses portes.

En effet, le Canal Argent nous apprenait récemment que ces entreprises n’auront bientôt plus les capitaux nécessaires pour continuer leurs recherches. On cite Bioxel Pharma, qui a cessé ses activités, alors que d’autres craignent pour leur avenir.

Cette manchette a de quoi faire frémir les jeunes scientifiques. Doivent-ils en conclure que la carrière de chercheur à laquelle ils se préparent avec tant d’efforts ne sera pas au rendez-vous à la fin de leurs études?

Selon Francine Gendron, directrice de Pharmabio Développement, ils n’ont pas à s’en faire. Elle fait remarquer que les entreprises en difficulté n’ont aucune autre source de revenus que les capitaux que leur prêtent les investisseurs. Le taux de faillite de ces entreprises est assez élevé, car la recherche n’aboutit pas toujours à des résultats concrets avant que les capitaux ne s’épuisent. Cette réalité conduit souvent les chercheurs à changer d’employeur lorsqu’un projet n’aboutit pas, surtout en début de carrière.

Firmes pharmaceutiques

Les grandes entreprises pharmaceutiques, quant à elles, n’éprouvent pas ces difficultés. En effet, la source principale de leurs revenus est la production et la vente des médicaments dont elles détiennent les brevets. Elles ont donc les moyens de continuer la recherche. Elles ne peuvent d’ailleurs la cesser, car les médicaments qu’elles vendront demain seront le fruit des recherches d’aujourd’hui. C’est ce qui fait d’elles des entreprises pharmaceutiques innovatrices, qu’il ne faut pas confondre avec les producteurs de médicaments génériques, qui se contentent de vendre des médicaments sans faire de recherche.

Chimistes recherchés

Les grandes entreprises pharmaceutiques continuent à avoir besoin de main-d’ouvre. Francine Gendron fait valoir qu’elles cherchent constamment des chimistes. En production, les chimistes dit «galiciens», ceux qui confectionnent les médicaments mêmes, sont très demandés. On a aussi besoin de spécialistes de la chimie analytique, de la chimie médicinale et de la chimie de synthèse. Quant aux biochimistes, c’est plutôt en recherche que leur expertise est sollicitée. Cette pénurie existe malgré que toutes les universités du Québec offrent une formation en chimie, et plusieurs, une spécialisation en biochimie. L’Ordre des chimistes du Québec en propose la liste complète dans la section de son site dédiée aux étudiants.

Compétiton accrue

L’industrie pharmaceutique manque également de techniciens de laboratoire. Elle doit faire face à la compétition d’autres industries, notamment agroalimentaire et les industries chimiques, pour les trop rares diplômés du DEC en techniques de laboratoire. Cette autre pénurie a fait en sorte que des bacheliers en chimie ou en biologie occupent des postes de techniciens.

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