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Compétences d’avenir, le faux débat

Multiracial young creative people in modern office. Group of young business people are working together with laptop, tablet, smart phone, notebook. Successful hipster team in coworking. Freelancers walking in corridor. Photo: Getty Images/iStockphoto

Nous faisons l’erreur de poser la question des compétences d’avenir à enseigner aux jeunes, comme si la formation continue n’existait pas.

Le marché du travail évolue si vite qu’on ne sait plus sur quelles compétences miser pour préparer les jeunes aux emplois de demain. Plusieurs de ces emplois n’existent pas encore, et ceux qui existent se transforment si vite que nous ne pouvons que deviner les compétences qui seront requises dans 15 ou 20 ans.

Déjà, les milléniaux éprouvent des difficultés professionnelles et seront probablement la première génération à ne pas accéder au même niveau de vie que leurs parents. Est-ce donc là l’avenir de notre jeunesse : un marché du travail aux exigences trop imprévisibles, avec les difficultés économiques qui en résultent?

La réponse à cette question est non. C’est un faux débat. Voici pourquoi.

Sauf pour un petit nombre de métiers très spécialisés dont les exigences évoluent peu, il y a déjà plusieurs décennies que nous ne savons plus exactement quelles compétences enseigner aux jeunes. C’est que les compétences nécessaires à l’exercice de la plupart des métiers changent à un rythme qui semble s’accélérer.

Comme il s’avère impossible de préparer les jeunes à toutes les éventualités durant leur formation, d’autres mécanismes ont été mis en place. Formations en entreprise, ateliers, mentorat et autres activités de formation continue ont permis aux travailleurs, jeunes et moins jeunes, de continuer à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour faire face aux changements de leurs tâches.

Qu’on se le dise, on sait d’expérience qu’il est impossible de transmettre aux étudiants TOUTES les compétences dont ils pourraient avoir besoin dans le cadre de leur emploi. Les jeunes devront donc continuer à apprendre et il n’y a là rien de dramatique.

Cessons donc de chercher à définir les compétences dont les jeunes auront besoin pour occuper les emplois de demain. Cherchons plutôt à leur fournir les outils dont ils auront besoin pour continuer à apprendre après leur formation initiale. C’est par l’apprentissage en continu qu’ils seront en mesure de relever les défis auxquels ils seront confrontés.

Comme on l’entend souvent, il est nécessaire d’inculquer des compétences fondamentales qui permettent ces apprentissages en continu. Lorsqu’on est jeune, le plus important est d’apprendre à obtenir, à traiter et à utiliser l’information, à s’en servir pour résoudre des problèmes et à comparer diverses sources d’information pour découvrir des solutions nouvelles. Ces objectifs devraient faire partie de toute formation initiale.

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