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Mal payé, du début à la fin de sa carrière

Photo: Métro

Les nouveaux diplômés qui sont mal rémunérés risquent de le rester toute leur carrière durant. Il est donc important de s’informer des salaires de départ associés aux diverses formations.

Quatre économistes de la Federal Reserve Bank of New York ont examiné les revenus de six millions de travailleurs américains au cours des 40 dernières années. Leurs travaux, qui viennent d’être publiés, ont conduit à une découverte surprenante: c’est durant les 10 premières années de leur carrière que les revenus de la plupart des travailleurs augmentent le plus.

En effet, entre les âges de 25 et de 55 ans, les travailleurs qui gagnaient au départ un salaire s’approchant de la moyenne l’ont vu augmenter d’environ 38%, mais le gros de cette augmentation a eu lieu alors qu’ils étaient âgés de 25 à 35 ans. Par la suite, la croissance de leurs revenus devient quasi nulle et elle demeure ainsi jusqu’à la fin de leur carrière. Pire, les travailleurs dont les revenus sont plus faibles que la moyenne expérimentent parfois une diminution de leurs revenus après l’âge de 35 ans.

La situation était différente pour les travailleurs jouissant d’un salaire au-dessus de la moyenne. En effet, la croissance de leurs revenus a été beaucoup plus importante que celle des petits salariés, et elle n’a pas diminué avec le temps. Les 5% des travailleurs les mieux rémunérés ont ainsi connu une augmentation de 230% de leurs revenus durant l’ensemble de leur vie active; et le premier pour cent des mieux rémunérés, 1450%.

Si vous êtes un jeune travailleur, ces résultats montrent que vos revenus présents permettent de prédire vos revenus futurs. Si vous êtes un petit salarié en ce moment, les chances sont malheureusement que vos revenus augmentent peu après l’âge de 35 ans. À l’inverse, si votre revenu est présentement au-dessus de la moyenne, les chances sont bonnes pour qu’il le demeure lorsque vous serez plus âgé.

Ces résultats contredisent également la croyance populaire selon laquelle les jeunes diplômés qui se retrouvent dans des emplois mal payés et pour lesquels ils sont sur­scolarisés voient leur situation s’améliorer plus tard. Ils montrent plutôt que ces jeunes courent un risque très réel d’être cantonnés dans ce type d’emplois.

Les jeunes seront donc sages de prendre en considération les salaires obtenus par les nouveaux diplômés au moment de faire leur choix de formation. Heureusement, cette information est disponible grâce aux enquêtes «Relance» du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Ainsi, les formations universitaires offrant les meilleurs salaires hebdomadaires appartiennent soit au domaine de la santé (optométrie, 2200$; médecine dentaire, 2201$; pharmacie, 1849$) ou à celui des sciences appliquées (génie informatique, 1148$; actuariat, 1131$; génie électrique, 1088$). Au cégep, les DEC en technologie minérale, spécialisation en exploitation (1230$), en technologie de l’électronique industrielle (966$) et en technologie de la maintenance industrielle (897$) offrent les meilleures rémunérations.

Rappelons aussi que le Palmarès des carrières, présenté dans la chronique du 21 janvier, inclut les salaires de départ de 150 formations prometteuses.

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