2014, année dévastatrice pour les enfants

2014, année dévastatrice pour les enfants
2014, année dévastatrice pour les enfants Photo: © UNICEF/NYHQ2014-2046/La Rose

L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.

Ce souhait de Mandela se heurte violemment à une réalité. Que ce soit en République centrafricaine, au Soudan du Sud, en République démocratique du Congo, ou encore en Palestine, en Syrie, en Ukraine ou en Irak, près de 230 millions d’enfants dans le monde vivent actuellement dans des régions touchées par des conflits armés. Quinze millions d’entre eux sont au cœur même de combats excessivement violents.

L’année s’achève, et l’un des bilans les plus marquants est celui de l’UNICEF, qui a déclaré 2014 l’année « la plus dévastatrice », dans l’histoire récente, pour ces victimes silencieuses que sont les enfants.

Peur, désespoir, horreur, violence extrême : l’agence onusienne ne mâche pas ses mots pour décrire les conséquences sinistres que ceux-ci subissent chaque jour quand ils sont exposés aux conflits. Leur vulnérabilité naturelle en fait des proies idéales pour les groupes armés qui en font de trop jeunes soldats ou des esclaves sexuels.

En République centrafricaine, l’UNICEF estime que 2,3 millions d’enfants sont touchés par les affrontements qui perdurent dans la région. L’organisme signale que jusqu’à 10 000 d’entre eux auraient été recrutés par les milices armées au cours de la dernière année, et que plus de 430 ont été tués et mutilés. C’est trois fois plus qu’en 2013!

Quand ils ne sont pas victimes des combats, ils le sont de la faim. Au Soudan du Sud, les ONG estiment que 235 000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère.

Mais face à la multiplication des crises, la communauté internationale tend de plus en plus à choisir ses combats. Nous l’avons constaté lors de l’apparition du virus Ebola : la communauté internationale a réagi… mais trop tard. En Sierra Leone, par exemple, des milliers d’enfants ont été touchés par l’épidémie. Ils ont perdu leurs parents, et, selon l’ONG Save the Children, ces nouveaux orphelins sont désormais laissés pour compte par leur communauté. Sans compter le stress et l’angoisse causés par la mort d’êtres chers. En Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, le virus a empêché plus de 5 millions d’enfants d’aller à l’école.

Succession de tristes données vous pensez?  Sauf qu’elles décrivent une réalité trop souvent oubliée et qu’il est bon de rappeler, surtout en cette période des Fêtes.

Beaucoup associent ce temps de l’année à l’espoir. Et l’Afrique en a toujours été remplie. En République centrafricaine, par exemple, une campagne de l’agence de défense des droits des enfants des Nations unies est en cours pour ramener à l’école quelque 662 000 enfants. Au Soudan du Sud, plus de 70 000 enfants atteints de malnutrition sévère ont déjà été soignés par l’UNICEF.

Pour que 2015 soit une bien meilleure année pour chaque enfant, l’UNICEF souhaite un monde plus conscient et engagé.

Souhaitons que ces vœux solidaires soient entendus.

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