Le rendez-vous aveugle

Quand une amie t’écrit pour te dire qu’elle a un ami à te présenter, c’est toujours excitant. J’écris «toujours» comme si ça m’était souvent arrivé mais, en fait, quand Amélie m’a texté il y a de cela quelques semaines pour me demander si j’étais game d’aller prendre un verre avec un de ses amis, c’était la première fois qu’on me proposait un blind date en bonne et due forme.

J’avais souvent demandé à mes amis et collègues masculins s’ils n’avaient pas un copain à me présenter, mais leur réponse se résumait souvent à ceci : «J’ai des amis super, oui, mais ils sont tous en couple… Mes amis célibataires, eux, ne sont pas très recommandables.» (Sans commentaire!)

Bref, quand j’ai reçu le texto d’Amélie, qui contenait une photo d’Olivier, le gars en question, et qui disait que ce n’était pas la première fois qu’elle croyait que nous pourrions avoir des atomes crochus, et qu’elle s’était enfin décidée à jouer les entremetteuses, j’étais assez enthousiaste.

La société étant ce qu’elle est aujourd’hui, il est quasi impossible d’avoir un vrai de vrai «rendez-vous aveugle». Le nom de famille d’Olivier en poche, j’ai pu aller glaner quelques infos sur lui sur Facebook et regarder plusieurs photos. Je n’ai pas trop demandé de détails sur lui à Amélie, me disant que je ne voulais pas me faire trop d’attentes, de préjugés et d’images préconçues sur Olivier, mais je l’ai googlé…

Je sais, c’est contradictoire mon affaire!

Amélie m’a dit d’écrire à Olivier via Facebook pour prendre rendez-vous; il attendait un message de ma part. Après de brefs échanges dans lesquels je n’ai pas vraiment pu déceler sa personnalité et son humour, nous avons convenu d’aller prendre un verre dans un bar du centre-ville.

Avant le rendez-vous, j’étais pas mal nerveuse, même si je m’étais donné du courage à l’aide de deux cocktails pris auparavant avec une amie. Je suis arrivée au bar avant lui. Quand il est entré, je l’ai trouvé mignon, mais un peu moins que sur sa photo, où il portait une petite barbe… Qu’importe, dès qu’on s’est mis à parler, j’ai su qu’on allait passer une belle soirée!

Olivier avait de la jasette et ne parlait pas seulement de lui comme beaucoup d’hommes ne peuvent s’empêcher de le faire. Nous avons discuté pendant plus de quatre heures et, au moment de nous dire adieu, nous avons convenu de nous revoir.

Quand je l’ai quitté – nous nous sommes embrassés sur la joue et contentés d’une brève étreinte –, j’étais ravie, et j’avais déjà hâte de le revoir.

Le lendemain, j’ai écrit à Olivier pour le remercier pour la belle soirée et il ne m’a jamais répondu… Pendant deux semaines, j’ai tenté de comprendre ce qui avait pu se passer, moi qui croyais que notre rencontre s’était bien déroulée. J’ai même écrit à Amélie pour lui demander si elle savait quelque chose.

Cette dernière semblait bien étonnée du mutisme de son ami et alors que je croyais que, pour une énième fois mon chien était mort, Olivier a redonné signe de vie en m’invitant à un deuxième rendez-vous. (Note à moi-même : toujours me souvenir que les hommes n’ont pas la même perception du temps que les femmes!)

Bref, on se revoit ce soir! J’ai hâte de voir si ma deuxième impression sera aussi bonne que la première!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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