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Avec une deuxième saison plus risquée, Love gagne son pari

Love Photo: Suzanne Hanover/Netfflix

Je l’attendais avec impatience et cette fin de semaine, je l’ai dévorée d’un trait.

Love, la série de Netflix produite par Judd Apatow, dévoilait sa deuxième saison et poursuit son parcours atypique pour une comédie romantique. La série navigue en eaux troubles avec les hauts et les bas d’un jeune couple qui se rencontrent au centre de deux univers situés sur deux pôles différents.

D’un côté, Gus est l’aspirant scénariste très timide, malhabile avec les gens et généralement considéré comme un «bon petit gars», en opposition au tombeur en séries. De l’autre, Mickey est la fille extravagante, une tempête dans la vie de Gus qui se bat avec des dépendances au sexe, à l’amour et à l’alcool.

La beauté de cette deuxième saison, c’est le virage choisit pour faire évoluer cette relation qui, on le croyait, se lançait à tête baissée dans un mur.

Si vous avez vu la première saison, vous savez qu’elle s’est terminée de façon surprenante pour une série du genre avec une rupture amicale doublée d’un baiser langoureux. Ça ouvrait la porte à plein de possibilités pour la suite et la deuxième saison n’hésite pas longtemps avant de dévoiler ses couleurs.

Les thérapies de Mickey, chez les alcooliques anonymes notamment, seront au centre de la dynamique du couple, dévoilant autant les défis d’une nouvelle sobriété et celle d’une intransigeance mal gérée par un conjoint qui veut bien faire malgré ses propres idées préconçues.

C’est la force de la série – parler d’amour sans ressentir le besoin de tartiner du bonheur à la truelle.

Ainsi, on peut se permettre de développer de la profondeur dans ces personnages qui, au final, ne sont peut-être pas du tout faits l’un pour l’autre malgré la chimie évidente. On assiste à la lente combustion d’une relation pourtant naissante et on se doute que le brasier fera des dégâts et c’est le pouvoir d’attraction de la série.

On veut voir la fin, autant de l’histoire d’amour que de la série.

Ainsi la deuxième saison explore des sentiments peu exploités en télévision et ça fait du bien. Des textes intelligents, des situations atypiques et, surtout, Gillian Jacobs qui crève l’écran dans son rôle de jeune première un peu écorchée par la vie.

Allez la visionner de ce pas et, selon votre humeur, elle vous rejoindra. Si vous êtes en couple et bien dans votre relation, la comparaison à pire vous fera rire et vous réconfortera. Seul et amer, la série résonnera autrement et dévoilera un peu l’évidence que de trouver chaussure à son pied est de plus en plus une improbabilité statistique et, trop souvent, on se «contente de ce qui passe».

Bref, une comédie romantique qui fait réfléchir – c’est non négligeable comme divertissement. Nicholas Sparks ne vous offrira jamais ce genre d’option.

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